GENRE : Fantastique
ÉDITION : Éditions du Chat Noir
COLLECTION : Graphicat
NOMBRES DE PAGES : 320
DATE DE PUBLICATION : 10 février 2016
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Anthelme Hauchecorne
ILLUSTRATEURS : Loic Canavaggia et Mathieu Coudray
ÉDITION : Éditions du Chat Noir
COLLECTION : Graphicat
NOMBRES DE PAGES : 320
DATE DE PUBLICATION : 10 février 2016
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Anthelme Hauchecorne
ILLUSTRATEURS : Loic Canavaggia et Mathieu Coudray
Anthelme HAUCHECORNE naît en 1980 dans une famille de la classe moyenne.
Ses études mêlent droit, économie et sociologie, trahissant une passion précoce pour les mélanges douteux. En 2007, l’auteur obtient le concours d’enseignant en économie-gestion. Jeune titulaire, son affectation le contraint à quitter sa Lorraine natale pour rallier le Nord-Pas-de-Calais.
Où qu’il aille, l’encre des mots le suit comme une ombre.
Ses romans touchent au fantastique et aux questions de société. L’auteur affectionne les univers régionalistes et documentés, multipliant les clins d’œil aux lieux et aux légendes locales. Son premier roman, "La Tour des Illusions", prend place en Moselle. Le suivant, "Âmes de verre", puise ses racines dans sa région d’adoption, le Nord-Pas-de-Calais. L’intrigue prend pied dans la métropole lilloise, entrecroisant déclin industriel, critique de l’inhumanité urbaine et résurgence de la cosmogonie celte.
Ses études mêlent droit, économie et sociologie, trahissant une passion précoce pour les mélanges douteux. En 2007, l’auteur obtient le concours d’enseignant en économie-gestion. Jeune titulaire, son affectation le contraint à quitter sa Lorraine natale pour rallier le Nord-Pas-de-Calais.
Où qu’il aille, l’encre des mots le suit comme une ombre.
Ses romans touchent au fantastique et aux questions de société. L’auteur affectionne les univers régionalistes et documentés, multipliant les clins d’œil aux lieux et aux légendes locales. Son premier roman, "La Tour des Illusions", prend place en Moselle. Le suivant, "Âmes de verre", puise ses racines dans sa région d’adoption, le Nord-Pas-de-Calais. L’intrigue prend pied dans la métropole lilloise, entrecroisant déclin industriel, critique de l’inhumanité urbaine et résurgence de la cosmogonie celte.
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" Ludwig grandit à Rabenheim, un petit bourg en apparence banal.
Claquemuré dans sa chambre, il s’adonne au spiritisme. À l’aide d’une radio cabossée, il lance des appels vers l’au-delà, en vue de contacter son père disparu.
Jusqu’à présent, nul ne lui a répondu… Avant ce curieux jour d’octobre.
Hasard ? Coïncidence ? La veille de la Toussaint, une inquiétante fête foraine s’installe en ville. Ses propriétaires, Alberich, le nabot bavard, et Fritz Frost, le géant gelé, en savent long au sujet du garçon. Des épreuves attendent Ludwig. Elles seront le prix à payer pour découvrir l’héritage de son père.
À la lisière du monde des esprits, l’adolescent hésite… Saura-t-il percer les mystères de l’Abracadabrantesque Carnaval ? "
Claquemuré dans sa chambre, il s’adonne au spiritisme. À l’aide d’une radio cabossée, il lance des appels vers l’au-delà, en vue de contacter son père disparu.
Jusqu’à présent, nul ne lui a répondu… Avant ce curieux jour d’octobre.
Hasard ? Coïncidence ? La veille de la Toussaint, une inquiétante fête foraine s’installe en ville. Ses propriétaires, Alberich, le nabot bavard, et Fritz Frost, le géant gelé, en savent long au sujet du garçon. Des épreuves attendent Ludwig. Elles seront le prix à payer pour découvrir l’héritage de son père.
À la lisière du monde des esprits, l’adolescent hésite… Saura-t-il percer les mystères de l’Abracadabrantesque Carnaval ? "
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions du chat noir pour ce service presse, ainsi que de leur confiance. Ce premier tome « Le Carnaval aux Corbeaux » est vraiment très prometteur ! On y découvre un univers fantastique, où se détache divers mythes germaniques.
Il y a rien d’étonnant de voir dans le récit, des héros portant le nom de Ludwig Poe et Gabriel Grimm (Poe étant connu pour ses contes sombres/fantastique et les frères Grimm pour avoir regroupé dans les contes, le folklore germanique).
Il y a rien d’étonnant de voir dans le récit, des héros portant le nom de Ludwig Poe et Gabriel Grimm (Poe étant connu pour ses contes sombres/fantastique et les frères Grimm pour avoir regroupé dans les contes, le folklore germanique).
On y découvre tout d’abord le jeune Ludwig Poe passionné par le paranormal. Le jour de ses treize ans, il découvre une lettre de son
père laissé à son attention. Son père ayant disparu treize ans plus
tôt... Il commence alors à suivre cette piste improbable qui va le mener
tout droit au chœur d’un sombre monde.
C'est durant la semaine de la Totenwoche (semaine correspondant à Halloween), qu'un étrange carnaval fait son apparition à Rabenheim. « L’abracadabrantesque Carnaval » qui était déjà apparu auparavant, aux bons souvenirs de ses habitants, notamment de Julia Poe, la mère de Ludwig. Gabriel Grimm, meilleur ami du jeune Poe, aime découvrir tout ce que l’histoire peut lui offrir. Il suit malgré tout, les excentricités de son ami sans rechigner, car il y découvert des trésors cachés. Même d'étranges fragments d'histoire liés à sa famille. Pourtant, le jeune garçon va commencer à douter, quand il aperçoit pendant cet étrange carnaval l’ombre de son oncle défunt.
C'est durant la semaine de la Totenwoche (semaine correspondant à Halloween), qu'un étrange carnaval fait son apparition à Rabenheim. « L’abracadabrantesque Carnaval » qui était déjà apparu auparavant, aux bons souvenirs de ses habitants, notamment de Julia Poe, la mère de Ludwig. Gabriel Grimm, meilleur ami du jeune Poe, aime découvrir tout ce que l’histoire peut lui offrir. Il suit malgré tout, les excentricités de son ami sans rechigner, car il y découvert des trésors cachés. Même d'étranges fragments d'histoire liés à sa famille. Pourtant, le jeune garçon va commencer à douter, quand il aperçoit pendant cet étrange carnaval l’ombre de son oncle défunt.
« - Oyez, oyez, bon peuple de Rabenheim ! Merci d’être venus si nombreux assister au réveil de l’Abracadabrantesque Carnaval ! Un spectacle qu’il ne vous sera donné qu’une fois d’admirer !
Des silhouettes grotesques se dessinent, certaines géantes, d’autres lilliputiennes. Elles semblent flotter au ras du sol en cortège de carrures dépareillées, tantôt massives, tantôt faméliques. Dans la brumaille luisent les regards jaunes des forains, prunelles d’une meute de loups, constellation d’étoiles animées d’une faim sidérale… »
Des silhouettes grotesques se dessinent, certaines géantes, d’autres lilliputiennes. Elles semblent flotter au ras du sol en cortège de carrures dépareillées, tantôt massives, tantôt faméliques. Dans la brumaille luisent les regards jaunes des forains, prunelles d’une meute de loups, constellation d’étoiles animées d’une faim sidérale… »
Cet étrange carnaval
connaît très bien tous les habitants de Rabenheim, surtout Ludwig. Y
aurait-il un lien avec la disparition de son père ? C’est ce que va
tenter de découvrir le jeune garçon. En compagnie de Gabriel et de
l’étrange fille albinos Silke. Bien que cette dernière lui porte plus
malheur, que d’être celle qui l’aide dans son entreprise.
Ce Carnaval regorge de personnages hétéroclites comme le nain Alberich, le géant de glace Fritz Frotz ou encore la médium dame Väla, mais également avec des attractions perverses. Qui sont-ils réellement ? Qu’attendent-ils des habitants de ce petit village en apparence sans histoire ?
Une étrange malédiction se trouve en son centre, mais qui est à l’origine ?
Ce Carnaval regorge de personnages hétéroclites comme le nain Alberich, le géant de glace Fritz Frotz ou encore la médium dame Väla, mais également avec des attractions perverses. Qui sont-ils réellement ? Qu’attendent-ils des habitants de ce petit village en apparence sans histoire ?
Une étrange malédiction se trouve en son centre, mais qui est à l’origine ?
Anthelme Hauchecorne a fait de ce
roman un vrai petit bijou ! Il a repris tellement d’éléments de la
mythologie germanique, pour mettre son conte en valeur, lui donner une
dimension très sombre et très fantastique. On se sent comme dans un film
de Tim Burton. On y voit l’influence de poètes comme Baudelaire ou même
Apollinaire. Cette dimension
culturelle enrichissante nous entraîne donc au-delà du monde physique et
nous fait découvrir l’au-delà à travers de veilles légendes et contes
germaniques. On y retrouve des lieux emblématiques comme le Schawarzwald (la forêt noire). Mais surtout diverses créatures : comme les nixes, le dopplegänger, le Schimmelreiter (inspiré d’une nouvelle de Theodor Storm qui se traduit par « L’homme au cheval blanc »).
Mais il y a également cet univers paranormal qui est la colonne vertébrale de ce roman, ce qui lui donne cette dimension sombre et gothique que j'apprécie tant. Le Nibelung lui-même (le monde des morts), le Fliegende Holländer (Le Hollandais volant) et l’Elivagar (rivières dans la mythologie nordique).
Tous ces sujets s’adaptent parfaitement à l’imagination de l’auteur, chaque nouvelle pièce ajoutée n’est jamais anodine et apporte une nouvelle action ou conséquence pour les héros. Un méli-mélo de légendes pour en créer une seul et unique !
Mais il y a également cet univers paranormal qui est la colonne vertébrale de ce roman, ce qui lui donne cette dimension sombre et gothique que j'apprécie tant. Le Nibelung lui-même (le monde des morts), le Fliegende Holländer (Le Hollandais volant) et l’Elivagar (rivières dans la mythologie nordique).
Tous ces sujets s’adaptent parfaitement à l’imagination de l’auteur, chaque nouvelle pièce ajoutée n’est jamais anodine et apporte une nouvelle action ou conséquence pour les héros. Un méli-mélo de légendes pour en créer une seul et unique !
Si je parle maintenant de l’écriture, je dois bien avouer qu’elle est toute aussi merveilleuse ! Anthelme Hauchecorne
joue entre la prose et la poésie avec une dextérité et virtuosité, que
j’en fus vraiment admirative. Retrouver cette sensation rythmique propre
à la poésie,donne un côté joyeux, amusant dans cet univers particulier.
Donnant un peu de douceur, dans un monde sombre et mort. On retrouve
cette stylistique, notamment dans les discours du nain ou les
dopplegänger :
« L’ado
examine la cage de l’usurpateur au sol jonché de dessins obscènes,
lesquels s’amoncellent en un tapis épais, le résultat d’un travail
acharné. Il remercie la pénombre de lui masquer les détails les plus
odieux. Le dopplegänger se délecte de son dégoût.
- D’âme, nous sommes jumeaux. Semblables de faciès, en dons égaux. Je puise dans tes souvenirs enfouis comme dans l’eau d’un puits. Ces visions qui te hantent, ces voix bruyantes. Leur source, je la connais, je sais de quel talent funeste tu as hérité. Non, mon frère d’esprit, point ne suis-je mauvais, seulement plus expérimenté. Toi et moi vivons la même existence, par les bouts opposés, chacun dans un sens. Toi commençant du début, moi débutant de la fin. J’en sais plus que toi, trop pour mon propre bien. Ne sois pas grognon, laisse-moi les commandes. J’ai tiré les leçons d’erreurs que tu mettras des décennies à comprendre… »
- D’âme, nous sommes jumeaux. Semblables de faciès, en dons égaux. Je puise dans tes souvenirs enfouis comme dans l’eau d’un puits. Ces visions qui te hantent, ces voix bruyantes. Leur source, je la connais, je sais de quel talent funeste tu as hérité. Non, mon frère d’esprit, point ne suis-je mauvais, seulement plus expérimenté. Toi et moi vivons la même existence, par les bouts opposés, chacun dans un sens. Toi commençant du début, moi débutant de la fin. J’en sais plus que toi, trop pour mon propre bien. Ne sois pas grognon, laisse-moi les commandes. J’ai tiré les leçons d’erreurs que tu mettras des décennies à comprendre… »
C’est tellement rare de découvrir ce style dans des romans de nos jours, que j’en fus extrêmement ravie !
On termine le roman sur une grande interrogation. On espère que Ludwig interviendra très vite. Après tout son voyage dans le Nibelung ne fait-il pas que commencer ? Ses dons sont-ils plus grands que ce que les saltimbanques pouvaient penser ? J’ai désormais hâte de découvrir la suite de cet univers particulier. Il ne suffit pas d’attendre Halloween pour se donner la sensation diffuse de frayeur, lisez « Le Carnaval aux corbeaux », il vous comblera bien au-delà de vos espérances.
On termine le roman sur une grande interrogation. On espère que Ludwig interviendra très vite. Après tout son voyage dans le Nibelung ne fait-il pas que commencer ? Ses dons sont-ils plus grands que ce que les saltimbanques pouvaient penser ? J’ai désormais hâte de découvrir la suite de cet univers particulier. Il ne suffit pas d’attendre Halloween pour se donner la sensation diffuse de frayeur, lisez « Le Carnaval aux corbeaux », il vous comblera bien au-delà de vos espérances.
Je tiens également à vous faire remarquer l’énorme travail des illustrateurs de ce roman. Loic Canavaggia et Mathieu Coudray. Ils ont su mettre en image le monde farfelu de l’auteur avec une grande précision. (Vous pouvez apprécier avec les illustrations de ma chronique).
Encore bravo à tout ce joli monde ! J’ai hâte de découvrir la suite.
Encore bravo à tout ce joli monde ! J’ai hâte de découvrir la suite.
GLOBALE : 9 /10
ECRITURE : 10 /10
SCENARIO : 10 /10
PERSONNAGES : 10 /10
SUSPENS : 9 /10
HUMOUR : 7 /10
ECRITURE : 10 /10
SCENARIO : 10 /10
PERSONNAGES : 10 /10
SUSPENS : 9 /10
HUMOUR : 7 /10
COUP DE COEUR !
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