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vendredi 26 décembre 2014

Anita Blake #19 - Coups de feu









GENRE : Urban Fantasy
ÉDITION: Milady
COLLECTION : Bit-Lit
NOMBRES DE PAGES : 575
PUBLIE EN : 2010
DATE DE L’ÉDITION : Juillet 2014
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
AUTEUR : Laurell K.Hamilton
TRADUCTION : Isabelle Troin
TITRE ORIGINAL : Bullets



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" Ma pire ennemie, première vampire et créatrice de leur race ténébreuse, est de retour. Tout ce qu’il lui manque c’est un corps, et il semble qu’elle a jeté son dévolu sur le mien ! D’autant qu’elle pourrait se servir du pouvoir de mon triumvirat avec Jean-Claude et Richard pour s’en emparer. Je n’en suis pas à mon premier combat, mais tout le monde me dit de fuir, y compris mes ennemis ; car même si je reste l’exécutrice, affronter une déesse pourrait bien m’être fatal… "




"Coups de feu" est comme la plupart des derniers tomes de Anita Blake, insipide. Je suis un peu dur dans cette critique, mais tout le tome est centré sur les scènes de sexe d'Anita et son harem.
Encore une fois, c'est donc une grande déception pour moi...
Tout d'abord, l'imagination de Laurell K.Hamilton sur le scénario de sa série commence à ressembler à n'importe quoi et qui n'apporte plus grand-chose à l'histoire de base. On sent dans ce tome qu'elle invente des choses juste pour "continuer" sa série, mais cela n'a plus le même charme qu'au début.
Déjà concernant Marmée Noire, on la pensait tous "morte" et finalement non... Elle a trouvé une histoire abracadabrante pour la faire venir de nouveau ! Et quelle idée originale de séparation d'âme déjà vu, ...et bien oui dans "Harry Potter" ! Où est donc passé l'originalité pour aller prendre des idées à d'autres écrivains ? Vraiment, je suis restée horrifiée...
La seconde idée du "maître des tigres", forcément représente la seule solution pour venir à bout de la "Mère de Toute les ténèbres". Seulement là encore à force de cumuler plusieurs pouvoirs, on oublie ceux qu'on a découvert au début de la série. "Ah elle était capable de faire cela ?", on vient à tout oublier, il y a tellement différentes formes de pouvoirs qu'on ne s'y retrouve plus. L'avantage dans ce tome, c'est qu'on revoit sa façon de drainer l'énergie vitale des métamorphes. Un don particulier que Papillon d'Obsidienne utilisait dans le tome 9. Mais elle n'a pas le choix car il en va de la survit de Richard, voir même de Triumvirat.

"Je posai ma main sur ses bras, peau nue contre peau nue, et comme la seule et unique fois où je l'avais déjà fait - avec Chimère -, je n'eus pas de loisir de me soucier de la morale. Si je n'agissais pas immédiatement, Richard allait mourir.
Pour relever un zombie, j'insuffle de l'énergie dans un cadavre. Plus j'en utilise, meilleur sera le simulacre de vie. Le pouvoir que j'utilisais maintenant était tout le contraire. En un clin d'oeil, ma nécromancie se déversa par mes mains et à l'intérieur de la chair tiède et musclée de Jamil. [...]
Puis sa peau sombre et lisse commença à se couvrir de fines rides. J'absorbai l'énergie qui, lorsque je la restitue, me permet d'animer un cadavre en regonflant la chair sur ses os t en redonnant des couleurs à ses joues. Je la pompai à Jamil, qui resta à genoux et me laissa faire sans se dérober."

Il y a également l'intervention intéressante de Mort d'Amour qui se nourrit donc de la mort (possédé ici par Marmée Noire qui a séparé son âme dans le Conseil Vampirique d'Europe) . Quand il interfère dans le lien d'Anita, évidemment Jean-Claude tourne cela en orgie avec l'ardeur. Mais ce qui est intéressant c'est de voir justement un de ces descendant, le maître de la ville d'Atlanta, Clayton. Il y a un véritable massacre d'humains, car la particularité de ces vampires pourrissants, ils ne meurent pas avec une balle dans le cœur, ils doivent brûler pour mourir. Seulement, là encore l'auteure aurait pu jouer sur cette partie de l'histoire pour la rendre plus intéressante, mais elle la laisse ensuite de côté pour en dire le final dans un court paragraphe de la fin du roman. D'ailleurs, la fin du roman est complètement bâclé, vraiment vite achevée...
Un autre sujet qui fâche, c'est le changement de caractère soudain d'Asher. Un personnage que j'ai toujours apprécié depuis sa première apparition. Il devient dans ce tome un peu comme l'ancien Richard. J'espère que dans les prochains tomes, il redeviendra le Asher que j'aime...
Cette chère Anita Blake qui se pense toujours pudique... qu'est-ce que cette phrase répétée en boucle au fil des tomes, commence à m'exaspérer ! Laurell K.Hamilton essai vraiment de nous faire avaler que son héroïne est une prude et non pas une fille facile ? Désolé, mais il y a une grande différence entre les deux. Quand on voit que scène de ses "hommes" Jean-Claude et Richard qui font l'amour avec une autre femme l'émoustille, on se demande où se trouve son côté prude...
Le seul personnage que j'apprécie, c'est Jean-Claude et quand il fait preuve d'humour, je ne peux m'empêcher de sourire :

" - Ce qui vient de se passer ne me plaît pas du tout, et ça me rappelle pourquoi je me suis tenu si longtemps à l'écart de vous deux, dit Richard. Mais Anita a raison : rien de ce que nous avons fait ensemble, que ce soit la nuit dernière ou à n'importe quel autre moment, n'est aussi affreux que les bribes de votre passé que je peux entrevoir. (Il pencha la tête sur le côté.) Vos pires souvenirs, ce sont des choses qui vous sont arrivées aux mains du Conseil, pas vrai ?
- La plupart, oui, acquiesça Jean-Claude à voix basse.
- Et voilà qu'ils tentent de s'emparer de nous.
- C'est ce qu'on dirait.
- Alors peu importe ce qu'il faudra faire pour les en empêcher.
Jean-Claude dévisagea Richard. Ils étaient très proches l'un de l'autre, et je me souvenais de leur baiser, non pas comme si je l'avais vécu, mais en tant que simple image.
- Tu ignores à quelles extrémités nous seront peut-être réduits pour les combattre, Richard.
- Il vous arrive d'être un salopard manipulateur. Mais vous êtes notre salopard manipulateur.
Jean-Claude ne put réprimer un sourire.
- Tant de flatteries! Attention, mon loup, tu risques de me faire tourner la tête. "

Un autre mauvais point, ce sont ces descriptions à rallonger sur l'apparence des personnages.
Au fil des tomes, on connaît l'apparence par cœur de certains d'entre eux et on s'en fiche un peu de ce qu'ils portent et que cela met en valeur, telle partie du corps. J'en ai eu tellement marre que j'ai sauté plusieurs lignes au fil de ma lecture.
Pour conclure, un tome vraiment mauvais qui comme les autres n'apportent rien à l'histoire. On sent là-dessous un tome écrit pour une question commerciale. Je suis extrêmement déçue !






GLOBALE : 5 / 10
ECRITURE :  7 / 10
SCENARIO :  3 / 10
PERSONNAGES : 4 /10
SUSPENS : 5 / 10












mercredi 10 décembre 2014

Anita Blake #18 - Flirt









AUTEUR : Laurell K.Hamilton
GENRE : Urban Fantasy
ÉDITION : Milady
COLLECTION : Bit-Lit
NOMBRES DE PAGES : 278
PUBLIE EN : 2010
DATE DE L’ÉDITION: Février 2014
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
TRADUCTION : Isabelle Troin
TITRE ORIGINAL : Flirt



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" Relever les morts, c’est ce que je sais faire le mieux.
D’ailleurs, je suis la meilleure du pays. Raison pour laquelle j’ai reçu un certain Tony Bennington. Veuf depuis peu, celui-ci m’a demandé, en échange d’une somme exorbitante, un service peu courant : ramener feu son épouse à la vie. Mais ça, même si je suis pleine de compassion, c’est hors de question : ce qui sortirait de la tombe ne serait pas vraiment le miracle auquel s’attend cet homme. On dirait bien pourtant qu’un refus poli ne lui suffira pas et il a laissé entendre qu’il savait beaucoup de choses sur ma vie et mes amants…"








« Flirt » ne fait encore une fois pas réellement partie de mes favoris. Comme toujours après l’excellent tome « Jeux de fauves » malgré l’ardeur, nous tombons de nouveau dans un scénario insipide et sans intérêt. Il s’agit comme pour « Micah » et « Sang noir » d’une courte nouvelle qui est ici est centré sur Anita et sa nécromancie.
D’ailleurs, le titre a une signification pour moi qui n’est pas synonyme de « flirt amoureux », mais plutôt de flirter avec la mort. Effectivement le client d’Anita, Tony Bennington désire que cette dernière ramène sa femme à la vie. Un pouvoir que la jeune femme ne possède malheureusement pas. L’idée de départ du flirt vient de Nathaniel et d’un serveur qui lui fait du charme, s’en suit évidemment l’action.

Extrait :
" Nathaniel m'a appris que flirter, ce n'est pas toujours sexuel. D'une certaine façon, vous flirtez avec vos amis, avec votre famille, avec les recruteurs. Vous voulez qu'ils vous apprécient, ou qu'ils sachent que vous les écoutez et que ce qu'ils disent compte pour vous.Je me suis rendu compte que je n'étais pas très douée pour faire savoir à quelqu'un qu'il me plaisait, à moins de vouloir sortir avec lui. Apprendre à flirter au sens large du terme m'a rendue plus agréable à fréquenter. D'un autre côté, j'aurais eu du mal à le devenir moins. "

Anita se fait kidnapper pour exaucer les désirs de son client. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu ! Il y a évidemment l’intervention de l’ardeur (et qui au passage rajoute encore un amant à son énorme collection d’hommes…), puis sa nécromancie elle-même. A ce sujet, c’est intéressant de voir son pouvoir évoluer, car il s’agit du sien et non des liens métaphysiques qu’elle a établi avec ses divers amants.
L’avantage, c’est que ses amants habituels sont mis en second plan (car il y en a certains que je déteste comme Nathaniel, Richard ou Requiem), à ce niveau c’est agréable à lire. Mais dans l’ensemble, ce roman n’apporte rien de plus à l’histoire de notre héroïne.

En conclusion, c’est une histoire sympa à lire même si la collection d’hommes d’Anita ne fait augmenter. Parfois, je me dis que l’auteure devrait mettre à terme à sa série si c’est pour nous donner du n’importe quoi… L’histoire semble partir dans plusieurs directions qui n’ont plus vraiment de sens pour nous. Ce qui est vraiment dommage…Anita Blake était au début une très bonne série mais, qui a énormément baissé dans mon estime. J’espère que « Coups de feu » va relever un peu le niveau. L’espoir fait vivre…







GLOBALE : 6 /10
ECRITURE : 8 /10
SCENARIO : 6 /10
PERSONNAGES : 5 /10
SUSPENS :  7 / 10




 



lundi 8 décembre 2014

Resident Evil #1 - La conspiration d'Umbrella





GENRE : Fantastique / Horreur Survival
ÉDITION : Milady
COLLECTION : Gaming
NOMBRES DE PAGES : 278
PUBLIE EN : 1998
PARUTION DE L’ÉDITION : 2014
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
TITRE ORIGINAL : Resident Evil - The Umbrella conspiracy
TRADUCTION : Paul Benita








Stephani Danielle Perry est une romancière américaine. Elle est la fille de l'écrivain Steve Perry.
S.D.Perry vit actuellement à Portland, en Oregon, avec son mari, Myk, ses deux enfants Cyrus et Myk Jr, et leurs deux chiens.
Elle a beaucoup écrit de novélisations dans le domaine S.F. / Fantasy du multimédia.
Elle est l’auteur de Avatar de la série Star Trek, à laquelle elle a participé, notamment par des contributions dans une anthologie de nouvelles très remarquée (The Lives of Dax).
Sous le pseudonyme de Stella Howard, elle a signé un roman inspiré de la série TV «Xéna».






" Raccoon City. Déjà quatre cadavres en un mois, tous victimes de ceux qu’on a surnommés les « tueurs cannibales », parce que les corps ont chaque fois été en partie dévorés. Le dernier espoir de la ville pour endiguer cette violence sans précédent n’est autre que la fameuse escouade des S.T.A.R.S. Cette petite unité d’élite est censée pouvoir parer à toute éventualité… mais face à l’horreur qui les attend dans un manoir à l’abandon, il est bien possible qu’elle se trouve cette fois totalement dépassée."






Je tiens encore à remercier le site « ResidentEvilFR.com » pour le concours qui m’a permis de gagner ce premier tome !
Je suis une très grande fan de l’univers « Resident Evil » depuis les premières sorties des jeux vidéos qui remonte donc en 1996 sur Playstation One. Et oui, j’étais à peine âgée de 9 ans !
J’avais découvert les romans en 2002 qui étaient publiés à l’époque chez « Fleuve noire ». C’est donc avec un immense plaisir de pouvoir lire de nouveau ces romans qui me rappellent mon adolescence.
Le regard que j’ai aujourd’hui sur ce roman reste indubitablement le même, cela prouve que je n’ai pas vraiment changé ! Je reste cette fan inconditionnelle du jeu vidéo et l’auteure a très bien su retranscrire l’environnement, la tension du premier opus.
Elle a évidemment pu travailler un peu plus la personnalité de nos héros, bien que la personnalité d’Albert Wesker me déçoit beaucoup dans le roman. Dans le jeu, c’est un homme totalement dépourvu d’émotions. La seule qualité qu’on retrouve est son intelligence et la manipulation.
On découvre également de nombreux clins d’œil au jeu vidéo, comme avec la fameuse machine à écrire dans le hall du manoir Spencer qui nous permettait de sauvegarder notre partie. L’environnement et les énigmes sont également expliqués par un architecte fou. En même temps il vaut mieux, car que dirons-nous d’un plafond qui vient vous écraser ? Ou encore des clés et des blasons cachés dans des coins inimaginables ?
Bref tout le long de l’histoire, j’avais l’impression de me retrouver dans le jeu avec mon petit personnage. Bien que par moment, il manque des éléments comme les fameuses abeilles…
La plupart des monstres sont évidemment présents : Zombies, Chiens, les Hunter, les Chimères, les serpents, le Yawn, les corbeaux, la fameuse plante et évidemment Tyran !
Bien que le combat de fin, où nous avons l’impression que ça dure une éternité est vite expédiée dans le roman.
Niveau écriture, l’auteure reste simple dans le choix des mots, un peu trop par moment. Mais il se lit très vite, car évidemment l’histoire est bourrée d’action et ne laisse aucun moment de répit. Par contre, un reproche que je pourrais faire, c’est que la partie du manoir est beaucoup trop longue, alors que dans le jeu, nous apprenons beaucoup de choses en fouillant le laboratoire d’Umbrella. Hors ici dans le roman, ce sont juste de vagues informations. Dommage.
En conclusion, c’est un bon roman qui résume très bien le jeu vidéo avec quelques petits clins d’œil à l’histoire originale. Évidemment, le jeu vidéo reste meilleur mais ce roman est très agréable à lire et fera revivre toutes les émotions aux fans qui ont tenu leur manette pour jouer à ce jeu.





 GLOBALE : 8 / 10
ÉCRITURE : 7 / 10
SCENARIO : 9 / 10
PERSONNAGES : 9 / 10
SUSPENS : 9 / 10






mercredi 3 décembre 2014

Sidhe #3 - Double Vue





 AUTEUR : Sandy Williams
GENRE : Fantasy
COLLECTION : Bit - Lit
EDITION : Milady
NOMBRES DE PAGES : 454
PUBLIE EN : 2013
PARUTION DE L'EDITION : 2014
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
TITRE ORIGINAL : The Sharpest Blade
TRADUCTION : Clémentine Curie









Après avoir décroché un diplôme en sciences politiques et histoire, Sandy Williams a envisagé de faire du droit.
Fort heureusement elle s’est vite rendu compte qu’écrire des romans était bien plus passionnant que les études de cas. Après un séjour prolongé à Londres avec son mari, elle vit à présent au Texas où elle écrit à plein temps et travaille occasionnellement dans des bibliothèques locales. La Diseuse d’ombres est son premier roman publié.







Une guerre sanglante, un amour impossible.  
" McKenzie est une diseuse d’ombres, mais son inestimable don n’a cessé de mettre sa vie et celles de son entourage en péril. Déchirée entre le fae qu’elle aime et celui auquel elle est liée, la jeune femme doit faire la lumière sur les dessous de la guerre si elle veut y mettre un terme. Armée de dangereux secrets et épaulée par de puissants alliés, par ses actes elle divisera le Royaume à tout jamais… à moins qu’elle le sauve."







  Voici que s’achève la saga « Sidhe » sur une note d’amertume. Déjà dans les précédents tomes, Sandy Williams nous offrait des romans assez peu travaillé et un scénario trop vite mené à son terme. Le même problème se pose donc de nouveau ici…
L’auteure n’a cherché qu’à exploiter le triangle amoureux Mckenzie, Aren et Kyol. Il s’agit plus pour moi d’une romance, qu’un roman de fantasy où se mène l’action et un scénario plus fourni.
Tout d’abord, on reprend l’histoire où on l’a laissé. Une Mckenzie qui tente de vivre une vie « normale » d’humaine, seulement le manque de son amant, Aren se fait vite ressentir.
               Quand elle doit retourner au plus vite au Royaume des faes pour secourir Kyol avec qui elle est désormais liée, les dégâts du royaume sont plus que grave.
Maintenant que Lena a su reprendre le palais, elle se voit menacé par un autre que Caelar. Un impur.
Le jeu du chat et de la souris reprend donc plus belle pour notre plus grande frustration.
               Personnellement, les filons de l’histoire ne sont jamais exploités jusqu’au bout et c’est cela qui m’exaspère le plus. Aren qui repousse Mckenzie, Mckenzie qui ne cesse pourtant de se raccrocher à Kyol et qui dit aimer Aren. Un quiproquo qui a vite fait de nous ennuyer au bout de trois romans.
              
Pourtant les doses d’actions s’enchainent assez vite, mais ils manquent cruellement de détails. A part le mystère qui entoure l’impur, le reste est plutôt flou.
La fin qui est pour moi totalement bâclé ! Le méchant qui est éliminé en quart de seconde alors que le royaume subit ses attaques depuis des semaines…, c’est vraiment léger !
               Des personnages dont on ne sait pas ce qu’ils deviennent comme Lorn, Kaito et même Lee. Il y a aussi Paige qui revient pour la fin comme-ci elle sortait un peu de nulle part, alors qu’on ne sait strictement rien de ses activités tout le long du roman.
Le fameux sérum de double vue qui finalement n’est plus qu’une action secondaire et éliminé en quelques lignes, malgré les conséquences qu’il peut toujours avoir dans le monde des hommes.
Bref, pour une fin de saga, je n’ai pas du tout apprécié. La seule chose qui me met du baume au cœur, c’est le choix de son partenaire à la fin du roman. Et certains personnages qui sont forcément mis en avant comme Aren que j’adore malgré son côté héroïque et son sacrifice, Lena sur laquelle on en apprend un peu plus. Bien que la relation entre elle et Trev est assez ambigu mais malheureusement nous n’aurons jamais de réponses à ce sujet. Quant à Kaito que j’aime beaucoup aussi, on a toujours un pincement au cœur sachant la perte qu’il a subi dans les précédents tomes. Du coup, il est un peu relayé au second plan.
Par contre, il y a eu beaucoup de morts et les personnages principaux s’y penchent pendant un petit moment, mais à la fin c’est comme-ci tout était oublié. Personnellement, deux morts m’ont fendu le cœur, dont une qui reste en suspend car on ne sait pas vraiment si le personnage a vraiment été tué par l’impur.

Quant à l’écriture de l’auteure, cela reste toujours quelque chose de brouillon et dont l’utilisation du présent est plus qu’un frein à la lecture. Je n’aime jamais quand les auteurs utilisent ce procédé qui n’est franchement pas le meilleur. Le style manque cruellement de détails sur l’environnement ou même dans la description des personnages.
« Sidhe » n’est donc pas la meilleure saga que j’ai lu, mais pas la pire non plus. Pour moi, c’est bien à lire mais sans plus de conviction. C’est dommage, j’aurais aimé découvrir un royaume sur les faes bien plus développé surtout que je pense que le sujet à de quoi imaginer des millions de choses ! En espérant que Sandy Williams arrivera à créer un monde plus complexe, plus enrichi et abouti un jour.
 



 GLOBALE : 6 / 10
ÉCRITURE : 6 / 10
SCENARIO : 6 / 10
PERSONNAGES :  7 / 10
SUSPENS : 8 /10




 

vendredi 28 novembre 2014

Le Trône de fer #3




AUTEUR : George R.R. Martin
GENRE : Fantasy / médiéval-fantastique
ÉDITION : J'ai lu
NOMBRES DE PAGES : 1150
PUBLIE EN : 2001 - 2003
PARUTION DE L’ÉDITION : août 2013
LANGUE D'ORIGINE Anglais
TITRE ORIGINAL : A song of ice and fire / A storm of swords
TRADUCTION : Jean Sola



CHRONIQUES PRÉCÉDENTES
 
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" Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer. Tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors, s'en sortiront indemnes. "




Je dois dire que je suis de plus en plus fan au fil des tomes. On retrouve ici, un roman de grande qualité et certainement pour ma part, le meilleur de la série pour le moment.
Beaucoup trop de différence désormais par rapport à la série tv, ce qui me déçoit toujours un peu plus davantage... Tant la description de certains personnages, que dans les intrigues.
Venons-en donc à l'évolution de chaque personnages.

Le premier personnage mis en avant dans ce tome est Arya Stark. Seules sur la route avec ses amis Tourte-Chaude et Gendry, ils font de nouveau une rencontre imprévu... Elle se voit capturée par la fraternité sans bannière. Bien qu'ici la jeune fille est beaucoup mieux traitée qu'à Harrenhal, elle reste cette petite louve sauvage et débrouillarde qui ne demande qu'à retrouver sa meute. Seulement Béric Dondarrion espère échanger la jeune fille contre de l'argent à Vivesaigues où se trouvent sa mère et son frère. Encore une fois, le personnage d'Arya est très intéressant dans l'évolution. Contrairement aux autres Stark, elle développe un côté combatif qui la pousse parfois plus loin qu'elle ne le devrait. Surtout quand elle se retrouve face à certains membres de sa petite liste personnelle, entre autre le Limier Sandor Clegane qui va à son tour vouloir la monnayer. A la fin, elle va devoir encore se montrer plus combative et se débrouille seule. Comme Jon Snow dans le tome précédent, elle fait également des rêves de loups. Mais jamais mentionner dans la série, vraiment dommage car c'est un détail plus qu'important et qui prouve que Nyméria n'est pas très loin.
Le second personnage est Jon Snow qui se fait également plus mature suite à sa petite aventure d'au-delà du Mur.  Il se voit contraint de briser certains de ses vœux pour la mission, même si l'un deux devient plus un plaisir, un bonheur qu'il n'avait jamais connu. Il se retrouve alors parmi les sauvageons pour connaître leur plan. De fil en aiguille, il participe à trois batailles et un final plus qu'étonnant grâce à son acolyte Samwell Tarly. Jon Snow a toujours été un de mes personnages favori pour sa bravoure, même s'il ressasse parfois un peu trop son passé et le fait d'être le "bâtard" de Lord Eddard Stark. Il y a alors un nouveau chapitre pour lui qui l'aidera certainement à oublier un peu plus son passé.
Passons aux Lannister, dont Jaime et Tyrion. Pour Jaime, il se retrouve prisonnier du jeune loup, Robb Stark. Une monnaie d'échange pour pouvoir récupérer ses sœurs, Arya et Sansa. Seulement là encore, tout ne se passe pas comme prévu. Libéré et accompagné par Brienne de Torth, il retourne à Port-Réal. Seulement en chemin, ils seront poursuivis par l'armée du Nord et rencontrerons bien des soucis avec les "Braves Compaings". Et son retour n'est finalement qu'une triste amertume si bien aux yeux de son père, que de sœur. Jaime a changé et ce n'est pas plus mal. Il était un personnage que je n'appréciais pas beaucoup, même s'il garde ce côté arrogant et chiant par moment. Il n'est plus à la botte de sa sœur et son père. J'ai hâte de découvrir comment il va devenir dans le prochain tome. Quant à Tyrion qui est défiguré après la bataille de la Néra, se voit contraint d'épouser Sansa Stark par les ordres de son père. Il respecte la jeune fille et tente de la protéger des autres Lannister. Mais lors du mariage de son neveu Joffrey, il se retrouve accusé de meurtre et se fait emprisonné. Malgré que ce personnage soit le plus intelligent, le piège établit est encore plus fourbe que lui-même ! Les réponses seront longues à venir et on est encore plus admirative du talent de George Martin ! Bref, le final pour Tyrion est explosif et se voit contraint à gagner les cités libres.
Un dernier personnage dont je vais parler, c'est évidemment Daenerys Targaryen, bien que tout comme Sansa Stark. Cette dernière m'exaspère un peu plus au fil des chapitres. Elle a bien beau avoir toute une armée derrière elle, elle reste qu'une petite fille égocentrique qui malheureusement ne connaît pas tout aux batailles. Contrairement à la série qui fait d'elle une image plus virginale, ici on la retrouve avec des désirs. J'aimerais qu'elle évolue dans le bon sens et qu'à son tour elle mûrisse un peu plus.
Quant à Sansa Stark, suite à sa fuite de Port-Réal, elle se retrouve auprès de Lord Baelish et Lysa Arryn. Mais la jeune fille toujours naïve reste aveugle aux dangers qui lui font face... Il reste également à la demoiselle de mûrir et de se battre un peu plus. Enfin, je suis assez sceptique sur ces deux personnages.
 Mais j'ai hâte de voir la suite, dont la revanche des Martell face aux Lannister. Certains vont passer des sales moments, je pense. Que réserve également Stannis Baratheon à la garde de nuit ? Beaucoup de questions !!!
Niveau écriture,comme toujours, difficile à lire à cause de la mauvaise traduction, ce qui bacle l’œuvre de l'auteur. Ceci dit, George Martin arrive à toujours ajouter de l'action malgré tout ce qu'il a créé depuis le début. Il arrive à se renouveler sans répétition et apporte encore bien plus de questions ! Un excellent tome.







GLOBALE : 8 / 10
ÉCRITURE : 6 / 10
SCENARIO : 10 / 10
PERSONNAGES : 8 /10
SUSPENS : 9 /10









vendredi 24 octobre 2014

La Duchesse de Langeais / La fille aux yeux d'or







 GENRE : Réalisme / Étude des mœurs
ÉDITION: Gallimard
COLLECTION : Folio Classique
PUBLIE EN : 1834 / 1835
PARUTION DE L’ÉDITION : 1976 (Réédition de 2012)
LANGUE D'ORIGINE : Français
ÉDITION de : Rose Fortassier










Honoré de Balzac, né Honoré Balzac à Tours le 20 mai 1799 (1er prairial an VII du calendrier républicain), et mort à Paris le 18 août 1850 (à 51 ans), est un écrivain français. Romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur, il a laissé l'une des plus imposantes œuvres romanesques de la littérature française, avec 93 romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre La Comédie humaine. À cela s'ajoutent Les Cent Contes drolatiques, ainsi que des romans de jeunesse publiés sous des pseudonymes et quelque vingt-cinq œuvres ébauchées.
Il est un maître du roman français, dont il a abordé plusieurs genres : le roman historique et politique, avec Les Chouans, le roman philosophique avec Le Chef-d'œuvre inconnu, le roman fantastique avec La Peau de chagrin ou encore le roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Mais ses romans réalistes et psychologiques les plus célèbres, tels Le Père Goriot ou Eugénie Grandet, lui ont valu une qualification réductrice d' « auteur réaliste », qui ignore son aspect visionnaire et la puissance de son imagination créatrice.
Comme il l'explique dans son Avant-Propos à La Comédie humaine, il a pour projet d'identifier les « Espèces sociales » de son époque, tout comme Buffon avait identifié les espèces zoologiques. Ayant découvert par ses lectures de Walter Scott que le roman pouvait atteindre à une « valeur philosophique », il veut explorer les différentes classes sociales et les individus qui les composent, afin « d'écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs » et « faire concurrence à l'état civil ».
À côté d'une aristocratie qu'il admire, l'auteur décrit la montée de la bourgeoisie et la puissance de l'Argent. Intéressé par les êtres qui ont un destin, il crée des personnages plus grands que nature, au point qu'on a pu dire que, dans ses romans, « chacun, même les portières, a du génie ». Certains de ses personnages sont tellement vivants qu'ils sont devenus des archétypes, tels Rastignac, le jeune provincial ambitieux, Grandet, l'avare tyran domestique, ou le père Goriot, icône de la paternité. Il accorde une place importante aux financiers et aux notaires, mais aussi au personnage de Vautrin, le hors-la-loi aux identités multiples. Son œuvre compte une énorme proportion de courtisanes et de grisettes, à côté de femmes admirables et angéliques. L'importance qu'il accorde à celles-ci et à leur psychologie lui a valu très tôt un lectorat féminin enthousiaste.
Ses opinions politiques ont beaucoup varié : s’il affiche des convictions légitimistes en pleine Monarchie de Juillet, il s’est auparavant déclaré libéral, et défendra les ouvriers en 1840 et en 1848, même s'il n'accorde aucune place à ceux-ci dans ses romans. Tout en professant des idées conservatrices, il a produit une œuvre admirée par Marx et Engels, et qui glorifie en fait « l'anarchisme et à la révolte ».
Travailleur forcené, fragilisant par ses excès une santé déjà précaire, endetté à la suite d'investissements hasardeux et de dépenses somptuaires, fuyant ses créanciers sous de faux noms dans différentes demeures, Balzac a aussi eu de nombreuses liaisons féminines avant d'épouser, en 1850, la comtesse Hańska, qu'il avait courtisée pendant dix-sept ans. Comme l’argent qu’il gagne avec sa plume ne suffit pas à payer ses dettes, il a sans cesse en tête des projets mirobolants : une imprimerie, un journal, une mine d'argent. C’est dans un palais situé rue Fortunée qu’il meurt profondément endetté au milieu d’un luxe inouï.
Lu et admiré dans toute l'Europe, Balzac a fortement influencé les écrivains de son temps et du siècle suivant. Le roman L'Éducation sentimentale de Gustave Flaubert est directement inspiré du Lys dans la vallée, et Madame Bovary, de La Femme de trente ans. Le principe du retour de personnages évoluant et se transformant au sein d'un vaste cycle romanesque a notamment inspiré Émile Zola et Marcel Proust. Ses œuvres continuent d'être réimprimées, y compris ses œuvres de jeunesse. Le cinéma a adapté La Marâtre dès 1906 ; depuis, les adaptations cinématographiques et télévisuelles de l'œuvre balzacienne se sont multipliées, avec plus d'une centaine de films et téléfilms produits à travers le monde.

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" Un général d'Empire essaie d'arracher une femme qu'il a aimée au point de vouloir la marquer au fer rouge, au couvent espagnol où elle s'est cloîtrée. Un jeune roué poursuit à travers Paris une inconnue "aux yeux jaunes comme ceux des tigres", séquestrée par une femme en laquelle il reconnaîtra sa demi-soeur. La passion mythique et charnelle de La Duchesse de Langeais, Lesbos, l'atmosphère étouffante d'Orient où baigne La fille aux yeux d'or, dédiée au Delacroix des Femmes d'Alger, font de ces deux nouvelles les chefs-d'oeuvre du romantisme balzacien. Mais La Duchesse de Langeais est aussi un grand texte politique, impitoyable à l'égard des Bourbons, et la Fille aux yeux d'or contient une analyse de la société parisienne à laquelle les théoriciens de la lutte des classes (et des sexes) n'ont rien à ajouter. "






Voici donc « La duchesse de Langeais » et « La fille aux yeux d’or » qui font partie de la trilogie de « l’histoire des treize ».
Pour comprendre l’aspect de ces deux histoires, il vaut donc commencé par le premier « Ferragus ». Les « treize » sont donc une société secrète composé seulement d’hommes, chacun d’eux ayant un grand pouvoir « plus qu’un roi » cite Balzac dans « La fille aux yeux d’or ». Si un des treize rencontre un problème, les autres vont immédiatement intervenir pour les aider. Chacun de ces hommes ont également une place importante de l’aristocratie parisienne.
Ces deux nouvelles font donc partie de « la comédie humaine » dans la section « études des mœurs » et « Scène de la vie parisienne ». Étant donné que Balzac se fait historien de son époque avec une analyse très poussée de la société qui l’entoure. Étudiant, cette société comme le ferai un zoologue. Car pour Balzac le milieu de vie influence la vie des hommes.
Dans un deuxième temps, « La fille aux yeux d’or » est une étude de la société parisienne. Le roman débute donc sur une ouverture d’un portrait de Paris peu valorisant, la comparant ainsi à l’Enfer que l’on peut comparer à Dante dans sa composition (bien qu’ici il n’y ait que 5 cercles infernaux) : les ouvriers, le monde des affaires, la petite bourgeoisie, la haute bourgeoisie et les artistes. Tandis que s’en suit la présentation d’un digne représentant de la haute bourgeoisie, Henri de Marsay le personnage principal de l’histoire. Un jeune homme aux formes androgyne, des cheveux noirs et des yeux bleus. Cet homme fait évidemment parti des « treize », tout comme le marquis de Ronquerolles qu’il rencontre au jardin des tuileries. Ici l’auteur va dépeindre une comparaison entre les jeunes gens.
Il s’en suit alors la fameuse rencontre avec Paquita Valès, la fameuse fille aux yeux d’or. La représentation de cette femme est inspirée d’un tableau de Delacroix « les femmes d’Alger » où le contraste de la femme orientale s’oppose irrémédiablement aux teints cadavérique des Parisiens, évoqués au début du roman. J’ai alors su prendre au vol une petite subtilité dans ce passage. Balzac dans cette nouvelle, fait beaucoup de référence aux couleurs (comme un tableau) souvent le rouge, le blanc et l’or reviennent à la surface. Au début du roman, l’or fait référence à un péché, à un plaisir que les Parisiens ne peuvent s’empêcher d’obtenir. Puis un peu loin, lors de la fameuse scène du boudoir, la couleur de l’or est évoquée en tant que « passion ». Les yeux de Paquita font donc penser à un plaisir au-delà de ce que l’homme au quotidien puisse connaître. N’est-il donc pas normal de voir que ce péché fait sombrer cette relation ?
Au départ, Paquita semble plutôt une femme intimidé par un homme, mais le renversement de situation est très vite changé par sa façon de faire venir Henri à elle. C’est toujours elle qui décide des jours de leur rendez-vous. Elle prend alors le pouvoir sur de Marsay, elle se fait plus viril tandis que lui se fait féminin. Surtout avec la fameuse scène de travestissement et le fameux cri de Paquita « mariquita » qui signifie au sens commun d’une insulte homophobe. Suite à ce passage, de Marsay désire se venger de la jeune femme. La fin sombre alors dans la tragédie pure semblable à des tragédiens latins. Balzac utilise d’ailleurs divers procédés stylistique pour créer un texte « tragique », avec la « catharsis » qui est la purification des passions qui joue sur l'horreur et la pitié, le monologue de la marquise de San-Réal qui sert de « furor » donc l’état de fureur qui sert à commettre un meurtre (le scelus nefaste), et l’état final qui est donc ici "horrifié". Le personnage se sent donc coupable de son acte. Que ce soit la marquise ou de Marsay. Balzac a donc suivi le « plan » tragique de Sénèque. La perte de cet « amour absolu » fait des deux amants, des personnages qui ne connaîtront plus jamais l’amour. En effet, de Marsay se consacrera à la politique et finira premier ministre. Tandis que la marquise consacrera son amour à Dieu. Ce texte est donc digne des pièces de théâtre antique ou même dans la lignée de Corneille par les personnages coupables-innocents.
Passons maintenant à « La Duchesse de Langeais ». Le début de l’histoire est donc « in medias res » (méthode qui consiste à placer le lecteur au milieu de l’action), avec la recherche de la duchesse par le général Montriveau. (Petite note, Montriveau fait également parti des « treize ») La partie suivante se passe de nouveau à Paris, où Balzac dépeint de nouveau la société parisienne mais d’un point de vue politique. C’est lors d’un bal que le général et la duchesse vont se rencontrer la première fois, immédiatement Montriveau va tomber sous son charme. D’ailleurs, la duchesse va jouer de sa sensualité, de se beauté pour le rendre éperdument amoureux. Mais comme cette dernière est déjà mariée, elle se refuse toujours à lui, bien que leurs sentiments soient partagés.
Ici l’histoire d’amour est aussi passionnelle et met en avant cet « amour absolu » déjà présent dans « La fille aux yeux d’or », mais il est question aussi d’obsession et de possession surtout de la part de Montriveau. Où il ira à mettre en place un enlèvement avec l’aide du marquis de Ronquerolles et dans un boudoir sombre à vouloir marquer la Duchesse au fer rouge. Il s’agit de cet amour une lutte constante entre les personnages pour savoir qui aime plus l’autre. Une guerre passionnelle.
Le type du roman se fait un roman gothique de par les lieux sombres, par les marques de violence de Montriveau, il y a aussi un passage qui est aventurier avec le récit de Montriveau en Afrique.
La fin de ce récit se fait aussi tragique que l’histoire précédente. En effet, la duchesse ne pouvant obtenir l’amour de Montriveau décide de devenir carmélite et de n’aimer que dieu, voulant donner l’amour en elle à une figure divine digne de Montriveau. Le général se rend donc en Espagne pour l’enlever, mais seulement il ne récupéra que son corps. Ce dernier étant possessif à souhait, il affirmera qu’elle lui appartiendra toujours.
Ces deux œuvres sont des petites merveilles, même si j’ai préféré « La fille aux yeux d’or » pour une tragédie bien plus poussé que pour « La duchesse de Langeais ». L’univers mystérieux que Balzac a créé autour des « treize » me donne envie d’en découvrir un peu plus sur ses hommes de pouvoirs. Balzac est un auteur qui structure merveilleusement bien ses récits, chaque mot est donc à une place très précise, presque chirurgicale. Vraiment une écriture merveilleuse que je n’ai rien à redire là-dessus. J’ai hâte de me pencher sur d’autres œuvres de ce grand auteur !






GLOBALE : 8 / 10
ECRITURE : 10 / 10
SCENARIO : 8 / 10
PERSONNAGES :  8 / 10
SUSPENS : 7 / 10












lundi 13 octobre 2014

Victorian Fantasy #1 - Dentelle et Nécromancie








GENRE : Science Fantasy / Romance
ÉDITION : J'ai lu
COLLECTION : j'ai lu pour elle
NOMBRES DE PAGES : 541
PARUTION : 10 septembre 2014
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Georgia Caldera



CHRONIQUES DES "LARMES ROUGES"

http://skoldasybooks.blogspot.fr/2014/04/les-larmes-rouges-1-reminiscences.html  http://skoldasybooks.blogspot.fr/2014/07/les-larmes-rouges-2-deliquescences.html
 








" D'aussi loin que remontent ses souvenirs, Andraste, issue d'une longue lignée de sorcières, vit dissimulée aux yeux de monde. Son univers restreint ressemble à s'y méprendre à une cage dorée, elle qui ne rêve que de s'envoler. C'est alors qu'une invitation de la main même de la Reine vient bousculer les plans de sa grand-mère qui dirige la famille d'une main de fer. et une requête royale ne se refuse pas...à moins de souhaiter perdre la tête.
Sa découverte du monde commence, à mille lieues de ce qu'elle imaginait. La cour est pleine de dangers, de rumeurs et de règles qu'elle ne maîtrise pas.
Mais sa plus grande erreur est de succomber au regard aussi noir que la nuit de lord Thadeus Blackmorgan... "






La lecture de ce premier tome « Dentelle & nécromancie » m’a laissée quelque peu mitigée sur le roman dans son ensemble.
En effet, dans un premier temps, nous découvrons un univers très riche dont l’imagination de Georgia Caldera me fascine toujours autant ! Nous nous retrouvons donc dans un Londres victorien avec en touche de fond, un côté steampunk. Bien que les premiers abords de la métamagie et des animécaniques me déconcertent dans cet univers particulier, je me suis vite plongée et assimilée à ce monde. Malgré tout, cet univers est très peu exploité dans le roman. J’aimerais vraiment en découvrir plus dans les prochains tomes !
Ensuite, concernant les personnages. Nous avons tout d’abord Andraste Coldfield, une jeune sorcière (nous ne savons pas vraiment son âge) qui est séquestré par sa grand-mère pour la protéger soi-disant « contre sa maladie » mais il s’agit plutôt de ses origines particulières. Une jeune fille aux cheveux blancs et aux iris mauves qui déconcerte le monde qu’elle rencontrera dans le palais de la Reine Victoria. Nous comprenons donc vite que c’est une jeune fille particulière qui ne connaît pas grand-chose à la société et ses subtilités. Vendu par sa grand-mère à un Ilandrien, un ennemi du royaume dès sa naissance, la jeune femme tentera tout pour se soustraire à son « fiancé ».
Puis, il y a Thadeus Blackmorgan duc et professeur de nécromancie que la jeune femme rencontrera dans le palais. Leur rencontre est d’ailleurs très particulière est m'a même dérangée sur l’aspect de la jeune femme qui est « jeune et innocente » donc vierge et s’offre aussi facilement à un homme ? C’est un peu tiré par les cheveux et exagérée, personnellement cela m’a beaucoup dérangée, tant la chose n’est pas crédible du tout. Bref, le duc Blackmorgan est un homme arrogant, mais sous ce masque on devine de grandes souffrances. Après tout, Georgia Caldera adore les personnages torturés et ne déroge donc pas à cette fameuse règle. D’ailleurs contrairement à ses autres romans, Thadeus est l’homme le plus exécrable qu’elle a pu créer tant son comportement horripilerai n’importe quelle personne. Mais on comprend avec son passé que certains traits de son caractère sont nés de sa tragédie. Mais pourquoi faire de la relation Andraste/Thadeus quelque chose d’aussi sombre et malsain ? Personnellement, je n’apprécie que moyennement. Contrairement aux « Larmes rouges » ou même dans « Hors de portée », l’auteure n’avait jamais été aussi loin. Thadeus fait preuve d’abus moral pour obtenir tout ce qu’il désire de la jeune fille, mais en plus, fait preuve de violence envers la jeune femme est une chose de trop pour moi. Cette pression morale sur elle l’a rend malléable à souhait, c'est un abus sur la femme. J’étais donc soulagée vers la fin du roman de voir ce que cette tendance change de position ! Je ne lirai pas la suite si cette relation « malsaine » avait continué dans ce sens. Personnellement pour le fameux début de «romance » n’en était pas une, confondre le désir et l’amour ne fait pas parti de mes principes.
Les autres personnages secondaires sont très peu travaillés, j’aurais aimé en découvrir un peu plus le capitaine Brighton par exemple ou même les sœurs d’Andraste, pareil pour les frères de Thadeus.
J’ai particulièrement aimé la première esquisse du portrait de la Reine Victoria dite « l’éternelle ». Nous savons donc qu’elle a eu recours à la magie pour vivre ainsi pendant des siècles, mais de quelle manière ? Là est toute la question ! Et j’ai hâte de le découvrir dans le prochain tome. J’espère que son fils Augustin aura également un plus grand rôle dans le second tome, que de jouer les coureurs de jupons. Enfin, j’ai particulièrement aimé la bataille à la fin du roman qui était très prenante. D’ailleurs, c’est lors de cette bataille que les pouvoirs d’Andraste changent enfin et qu’elle devienne vraiment intéressante d’un point de vue « magique ». Il y a certes beaucoup de perte, mais comme on n’a pas eu vraiment le temps de s’attacher aux personnages, ce n’est pas vraiment dérangeant.
D’un point de vue de l’écriture, comme toujours Georgia Caldera excelle dans ce domaine. Sa plume est fluide et le vocabulaire toujours très enrichit ! Même si l’ensemble du roman m’a déçue, la fin c’est pas mal rattrapée. J’ai bien envie de lire la suite et de découvrir comment l’histoire va évoluer, j'espère vraiment en positif.



GLOBALE : 7 / 10
ECRITURE : 10 / 10
SCENARIO : 7 /10
PERSONNAGES : 5 / 10
SUSPENS : 6 / 10