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samedi 30 mai 2015

Le manuscrit proscrit de Nur-Jahan



GENRE : Romance
ÉDITION : J'ai lu
NOMBRES DE PAGES : 471
DATE DE PARUTION : 18 mars 2015
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Cécilia Correia




Cécilia Correia est illustratrice et Infirmière, originaire de Toulouse.
Artiste dans l’âme, elle se passionne depuis qu’elle est petite pour le dessin, l’aquarelle.
Elle est également illustratrice 2D/3D en freelance.
La richesse de ses songes l’a conduit à prendre la plume et faire naître son héroïne, "Aliette Renoir", première chasseuse de vampires de l’histoire.
Elle est également l’auteur du roman fantastique "La guilde de Nod". Elle nous offre aujourd’hui avec "Le manuscrit proscrit de Nur Jahan" une romance d’aventures au cœur de l’Inde coloniale.




 


" Dorsetshire, 25 octobre 1836,

Les mots me manquent pour exprimer mon ressenti en reprenant, moins d'un an après mon retour en Angleterre, les annotations diverses effectuées au cours de mon expédition en Inde. Quiconque viendrait à les lire pourrait penser à tort que la raison m'a abandonnée. Que le Ciel m'en soit témoin, ce n'est point le cas.

C'est avec une appréhension certaine que je me replonge dans cette aventure, là où tout a commencé, non loin du Cap des Aiguilles, alors que la fureur d'une terrible tempête était sur le point de s'abattre sur notre vaisseau..."






En lisant « Le manuscrit proscrit de Nur Jahan », je me souviens pourquoi, je ne lis pratiquement pas de romance. Malheureusement, ce roman ne m’a pas réconcilié avec ce type de littérature.
Je vais tout de même commencer par le côté positif de cette œuvre. L’histoire de Judith Guilty nous emmène sur les terres de l’Inde colonisé par les Anglais. On découvre alors des somptueux décors et qui nous fait voyager à travers son histoire. L’auteur s’inspire de faits historique de l’impératrice Nur Jahan. L’histoire aurait pu être vraiment intéressante, mais totalement bâclé par cette fameuse histoire d’amour qui m’a profondément agacé.

Judith Guilty est une jeune femme au tempérament vif et qui pour son époque fait preuve de beaucoup d’opposition. J’aime beaucoup ce type de personnages féminin, mais quand elle devient totalement sotte face à un homme, je n’apprécie que moyennement. Pourquoi dans les romances, les femmes deviennent toujours aussi puériles et qui ne pense qu’au « dit » homme. Cet aspect des choses n’est pas réaliste, les femmes peuvent être « amoureuse » mais pas au dépend de leur caractère et de changer profondément qui elles sont ! Surtout que l’auteur fait de son personnage, quelqu’un d’indépendante et qui n’obéit à aucune règle. Certes, elle s’oppose constamment au maharajah Devak, mais le fil de ses pensées lui est entièrement dédié. Il n’y a pas un seul jour, où elle est obnubilée par sa personne et les « je t’aime moi non plus », ont eu très vite raison de ma patience. Il n’y a pas un seul chapitre où leurs ébats ne viennent pas s’immiscer et qui en plus la jeune femme trouve le moyen d’être encore honteuse de tout cela.

Une partie qui est aurait pu être développé et qui était très intéressante est le côté naturaliste des personnages de son oncle Graham et Judith. Seulement, l’auteur a eu très vite fait de laisser cela de côté pour nous décrire à chaque fois la magnificence de ce cher maharajah ! Personnellement, j’aurais préféré découvrir d’un œil scientifique la découverte des espèces sauvages et exotiques. Encore un point non abouti.
L’idée de se servir de faits historiques est vraiment excellente, mais quand la trame de l’histoire est totalement mise de côté par l’histoire d’amour cela m’exaspère encore plus ! Sachant que ce point est vraiment très intéressant, il a encore une fois été mal exploité. Il m’a fallu attendre la fin du roman pour être prise par le suspens, surtout que ce petit point « fantastique » aurait pu apporter beaucoup plus à ce roman.
Sur le point de vue de l’écriture, c’est très bien écrit mais on ne se retrouve pas dans une écriture qui pourrait coller à l’époque du XIXème siècle. Certains auteurs arrivent très bien à amener les deux, mais ici ce n’est pas le cas. L’écriture est fluide, mais peut-être trop simpliste à mon goût. Les dialogues entre les personnages ne sont pas vraiment respectés par rapport à l’aristocratie anglaise et encore moins face à un maharajah !

En conclusion, ce fut une lecture mitigée pour moi, même si la base de l’histoire est très bien, cela ne relève aucunement le roman dans son ensemble. Bien que la plupart des lecteurs aient trouvé ce roman fascinant, voir un coup de cœur, ce ne fut pas mon cas. Il y a eu  trop d’erreurs commises pour que j’apprécie cette histoire. Je pense laisser les romances de côté, car ce n’est définitivement pas pour moi. Bien que dans la fantasy cela me dérange aucunement vu qu’il y a une trame principale et de l’action que l’on respecte.

Je vais donc terminer ma lecture du « Trône de fer » et certainement entamé le tome 2 de « Resident Evil ». Un peu de zombies me feront du bien !







GLOBALE : 4 / 10
ECRITURE : 6 / 10
SCENARIO : 5 /10
PERSONNAGES : 2 /10
SUSPENS : 3 /10




mardi 19 mai 2015

Rose Morte #1 - La Floraison





GENRE : Fantastique/ Historique / Romance
ÉDITION : Milady
COLLECTION : Bit-lit
NOMBRES DE PAGES : 600
PUBLIE EN : 2012
DATE DE L’ÉDITION : 20 mars 2015
LANGUE D'ORIGINE : Française
AUTEUR : Céline Landressie





Céline Landressie, est autodidacte. Elle a quitté les bancs de l'école dès la quatrième, avant de décrocher un diplôme de comptabilité par le biais d'une formation accélérée.
Elle partage sa vie entre ses loisirs de geek, de la lecture, et de sa vie de famille.
Fascinée par l'Histoire et plus particulièrement celle de France, elle consacre au 16ème siècle sa première saga fantastique Rose morte.






 " Dans une France en proie à de terribles dissensions religieuses, Rose, unique enfant du comte Greer en exil, est une jeune femme au caractère bien trempé. Mais son père, craignant pour son avenir, désire à tout prix la marier. C'est en essayant de se soustraire à ce destin qu'elle va faire la connaissance du comte Artus de Janlys. Par le biais de cet insaisissable aristocrate, la jeune femme va être propulsée dans un univers de dangers et de mystères, où les meurtres abjects qui terrifient la capitale trouveront une explication incroyable et pourtant bien réelle..."






Ce fut un réel plaisir de découvrir l’univers de « Rose Morte » de Céline Landressie ! Un roman fidèle à l’histoire, malgré le côté fantastique. Il est également bourré d’action, de suspens et de trahisons.
Nous découvrons donc l’univers de Eileen Greer, fille d’un comte Anglais qui a perdu ses terres et se voit vouée à l’exil.
La jolie Eileen Greer est un personnage fascinant et au comportement outrageant, car pour son époque, la jeune femme fait preuve de caractère, d’impétuosité face à une société où l’homme domine. Pour preuve, elle préfère qu’on l’appelle « Rose » qui est son second prénom, que son prénom de naissance. Dès lors, elle est déjà en opposition avec sa famille, mais également l’univers dans lequel elle vit. Bien que par moment, pour une jeune femme de 26 ans, elle se comporte comme une adolescente. Mais cela n’est pas dérageant puisque c’est un peu l’époque qui veut cela, où les femmes cancanent sur des rumeurs de la société. Surtout le personnage de Charlotte, la meilleure amie de Rose.
Son père, lord Edmund Greer désire voir sa fille épouser un noble pour assurer son avenir. Bien que Rose avec son tempérament de feu a déjà refusé plusieurs demandes en mariage, car elle n’a pu oublier son premier amour. Dans un sens, Rose semble donner l’image de la Reine Elisabeth 1ère que l’on surnommait « la reine vierge » qui a toujours décidé de son destin. Ce n’est donc pas étonnant de la voir fomenter avec sa meilleure amie, Charlotte un moyen de faire fuir son nouveau prétendant, le vicomte de Chaumontel.
Entre temps, l’intrigue se fait plus poignante avec les secrets que le comte Greer semble caché à sa famille par des mystérieuses visites nocturnes.
C’est donc durant le fameux bal organisé par le marquis de Jouars à Paris que le destin de Rose se voit troublé par le mystérieux comte Artus de Janlys. Un mystérieux personnage qui attire tous les regards… On reste totalement dans le mystère en ce qui le concerne… Son passé et ses affaires restent très flous et on se met aisément à la place de l’héroïne, pour qu’on puisse comprendre son désarroi.
Rose se voit brusquement plongé dans le monde de ce personnage lors d’une tragédie qui touche sa famille. Elle va devoir tenter de découvrir qui en est le responsable et le comte de Janlys va l’aider dans sa quête de vérité.
Voici un petit extrait qui m’a beaucoup plu surtout pour la stylistique de l’auteur et ce petit côté philosophique que l’on retrouve parfois au cours du roman :


« Les ténèbres…Mères de toutes les craintes, berceau supposé des démons et des fées, elles faisaient reculer les hommes depuis que le monde était monde. Car, entre leurs bras, l’inoffensif devenait menaçant, et l’évident se parait de mystère.
Ne serait-il pas merveilleux de percer les secrets de la nuit ? Qui en serait maître ne serait-il pas puissant ?
Comme ils avançaient, Rose se rêva conquérante de ce royaume occulte. Détentrice d’un savoir oublié depuis l’aube des temps, seule maîtresse de sa destinée, elle serait adulée par les hommes et crainte par les rois…
 »

Ce passage pourrait marquer un tournant dans l’histoire pour son côté fantastique. Bien que Rose semble par moment craindre cet homme mystérieux qu’est Artus, elle préfère nier l’évidence. Pourtant, les ténèbres l’attirent avec ferveur. Elle va y tomber malgré le fait, qu’elle en rêve depuis toujours, elle qui considère que le monde des hommes ne lui offre pas, la vie qu’elle rêve d’avoir. Pourtant, cet homme énigmatique va lui offrir sur un plateau, sans qu’elle ne se pose la moindre question. C’est une fois au cœur des ténèbres, qu’elle commence enfin à ouvrir les yeux sur Artus, sur ce qu’il est réellement et…sur ce qu’elle est devenue.
Au cœur du manoir de Boissy, elle découvre également le frère Janlys, du nom d’Adelphe. Tout aussi charmant que son frère, ce dernier est également plus enclin à une certaine humanité. Il n’est pas toujours d’accord sur les choix de son frère, mais le respect tout de même. Aurait-il le choix ? On ne sait pas trop au départ, au fur et à mesure, on entrevoit de sa relation fraternelle, une certaine servitude pour son aînée. Dans ce nouveau monde, Rose découvre la réelle noirceur, avec des meurtres, du sang et de la souffrance… Mais ses sentiments dépasse alors sa raison, quitte à mettre sa vie en danger.

« Alors la bête arracha ses entraves. Énorme et cauchemardesque, elle jaillit des abîmes de son âme, l’écume aux lèvres. […] Dans son esprit se forma l’image délirante de son agresseur démembré, baignant dans une mare de sang. Transfigurée, la bouche ouverte sur des crocs proéminant, elle se jeta sur lui. »

L’écriture de Céline Landressie est une vraie merveille, enrichie d’un vocabulaire qui s’accorde avec perfection à l’époque historique du récit. Son univers est décrit avec une incroyable précision, qui nous fait plonger avec ravissement au cœur d’une sombre existence. Il est rare de voir un auteur manier sa plume avec une telle virtuosité, pourtant Céline Landressie y arrive facilement, presque comme-ci, c’était une aptitude innée ! (ce qui doit être le cas).
Je fus donc merveilleusement ravie de découvrir un univers fantastique aussi bien écrit ! J’attends donc la suite avec impatience ! « Trois épines » sortira aux éditions Milady au mois de septembre (ce qui est vraiment long, moi qui suis devenu totalement addict) ! « La Floraison » est sans conteste mon second coup de cœur de l’année ! Un pur délice que je vous conseille fortement.







 GLOBALE : 10 / 10
ECRITURE : 10 / 10
SCENARIO : 10 / 10
PERSONNAGES : 10 / 10
SUSPENS : 10 / 10



COUP DE CŒUR!







 

vendredi 1 mai 2015

In These Words #1



GENRE : Josei / Yaoi / Policier
ÉDITION : Taifu Comics
NOMBRES DE PAGES : 240
PUBLIE EN : 2011
DATE DE L’ÉDITION : Novembre 2014
AUTEURS : GuiltPleasure ( Jun Togai & Narcissus)
TRADUCTION : Aude Merchiers
TITRE ORIGINAL : 言之罪 - Gen no Tsumi




GuiltPleasure est fondé en 2010, la combinaison entre une auteure Narcissus et une illustratrice Jun Togai, avec un désir d'introduire une nouvelle forme audacieuse de l'art et de narration pour les fans de Yaoi/BoyLover, douijinshi, manga et roman. Depuis lors GuiltPleasure qui a grandi aux USA, se voit désormais publiés dans plusieurs langues pour satisfaire le plus grand nombres de fans. GuiltPleasure explore des thèmes plus sombres et moins conventionnels, testant la psyché humaine.





" Katsuya Asano, est un profileur pour la police de Tokyo, qui nuit après nuit fait le même cauchemar ; un homme dont il ne voit pas le visage le retient prisonnier et le torture tout en lui murmurant à l'oreille qu'il l'aime.
Chargé d'obtenir les aveux d'un tueur en série, il voit la frontière entre rêve et réalité s'effondrer brutalement... "

/!\ Public Averti /!\



J'ai tellement entendu parler de ce manga, qu'il m'a intrigué et finalement tenté par le coup de crayon de Jun Togai. Il faut bien l'avouer ses dessins sont tout simplement magnifiques et réalistes. Le personnage de Katsuya Asano a les traits plus féminins par rapport à Shinohara, ce qui équilibre l'univers qu'elles ont créé. D'ailleurs, l'ensemble des dessins sont très détaillés que ce soit les personnages, que les paysages en arrière-plan. Niveau dessin, j'adhère donc totalement.
Concernant maintenant l'ensemble du scénario. Tout d'abord, l'idée de base est très bonne. Certes, tout le monde qualifie cela de « thriller » mais je pense qu'elles n'ont pas assez travaillé la chose pour en donner l'aspect.

Nous découvrons donc le docteur Katsuya Asano qui est psychiatre et profiler, il aide ainsi la police de Tokyo à traquer les criminels. Dans ce tome, il a donc pour objectifs d'obtenir les aveux d'un criminel qui découpe ses victimes après les avoir humiliés dans des conditions sadomasochistes. Ainsi, depuis qu'il s'occupe de ce dossier, ce cher docteur se voit en proie à des cauchemars violents où il est la proie de ce tueur psychopathe.
Le manga s'ouvre donc sur un prologue totalement rédigé, ce qui est une idée originale en soi, bien que la qualité d'écriture soit médiocre. Évidemment quand l'écriture se retrouve sous forme de bulle, c'est beaucoup plus représentatif !
Je pense que ce premier tome est un peu brouillon dans le scénario et pas assez travaillé, ce qui est dommage. Par contre, j'adhère totalement à l'image sombre qu'elles ont instaurée. Bien que pour certains les images de viol peuvent déroutés, cela donne une sensation dérangeante au lecteur. Évidemment, je pense qu'elles ont totalement voulu produire cet effet sur leur lectorat. Mais rappelons que dans les « yaoi », il est toujours questions d'une histoire d'amour. Alors, je me pose la question, où et comment va naître cette relation si l'univers est entièrement sombre ? A moins que le cher docteur Asano se voit développer le syndrome de Stockholm... Je ne vois pas trop...
J'avais lu un « yaoi » qui soit sombre également « Sakura-gari » de Yuu Watase. Je reviendrai dessus plus tard dans une critique plus élaborée, mais dans ce manga, le jeune homme naïf se voit pris en victime et pourtant développe des sentiments à son égard. C'est donc certainement, une chose courante, mais qui parfois peut aussi être dérangeante. Je ne sais pas comment va évoluer cette relation plus que particulière, mais j'espère que les mangakas vont trouver quelque chose de plausible pour le second tome.

Il y a évidemment d'autres bonnes choses comme le lien entre les cauchemars de Katsuya et le dossier dont il s'occupe désormais. On pense forcément qu'il y a quelque chose de plus important qui se trouve derrière ces « cauchemars », évidemment les réponses sont donc donnés à la fin du tome. Bien que là encore, elles n'ont pas assez joué le suspens et on comprend très vite la tournure. Il reste les questions du « pourquoi » et du « comment » ?

« In These Words » a donc une bonne idée de base et de très beaux dessins, mais un scénario peut travailler. On retient forcément le côté sombre et malsain qu'elles ont intégré au manga. J'espère donc pouvoir lire mieux dans le tome 2 qui doit normalement sortir au mois de juillet, mais rien de très concret à ce sujet.






GLOBALE : 7 / 10
DESSIN : 10 / 10
SCENARIO : 7 /10
PERSONNAGES : 7 /10
SUSPENS : 5 /10