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samedi 29 août 2015

Les Filles au chocolat #1 - Coeur Cerise





GENRE : Jeunesse
ÉDITION : Nathan
FORMAT : Ebook/Epub
PUBLIE EN : 2011
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
AUTEUR : Cathy Cassidy
TRADUCTION : Anne Guitton
TITRE ORIGINAL : The Chocolate box girls #1 - Cherry Crush






Après des études à l'Art College de Liverpool, Cathy Cassidy obtient un poste de rédactrice en chef dans un magazine. Elle l'occupera pendant 12 ans tout en donnant des cours d'arts dans les écoles primaires.
Elle a ensuite repris des cours à l'université pour devenir professeur d'art. Elle enseignera à Coventry pendant quelques années avant de suivre son mari Liam en Ecosse et d'y fonder une famille.
Avec Liam et leurs deux enfants, elle vit actuellement dans un chalet dans les collines de Galloway avec des vaches et des moutons pour seuls voisins.
Elle est notamment connu pour ses sagas : "Daizy Star" et "Les filles au chocolat"









" Cherry, 13 ans, et son père Paddy s’installent en Angleterre chez Charlotte, sa nouvelle compagne qui a quatre filles : Coco, 11 ans ; les jumelles Summer et Skye, 12 ans, et Honey, 14 ans. Cherry est ravie de faire partie d’une famille nombreuse. Mais, à peine arrivée, elle craque bien malgré elle pour Shay, le petit copain de Honey. Voilà qui ne va pas arranger la cohabitation déjà difficile avec Honey, la seule à ne pas accepter l’arrivée de son nouveau beau-père ! Alors que tous participent à la création d'une fabrique artisanale de chocolats, Cherry se retrouve partagée entre l’affection pour ses nouvelles soeurs et le charme irrésistible de Shay… "



Je me suis intéressée à cette saga car j’ai lu de nombreux avis enthousiastes. Même si habituellement, je lis de la littérature fantasy/fantastique, je voulais découvrir un univers plus réaliste et romantique.
Le récit de « Cœur Cerise » m’a beaucoup surprise, je m’attendais à quelque chose d’insipide ou une histoire à l’eau de rose qu’on aurait déjà lu à maintes reprises, mais ce ne fut pas le cas. 

On y découvre le quotidien de la jeune Cherry Costello, dont la vie est brusquement bouleversée par la nouvelle relation amoureuse de  son père, Paddy avec une amie de jeunesse, Charlotte Tanberry.
Cherry a treize ans, elle est très imaginative et a tendance à mentir pour embellir sa vie et la rendre intéressante. C’est au fil des pages que l’on comprend pourquoi elle ne cesse jamais ses mensonges. Aujourd’hui, elle va enfin obtenir une « vraie » famille, avec quatre sœurs et une grande maison au bord de mer. Dans ce paysage idyllique, il y a malgré tout une part d’ombre. On ignore dès le départ ce qui est arrivé à sa mère, Kiko. A-t-elle quitté le domicile en abandonnant sa fille et son mari ? A-t-elle disparu tragiquement ?
Au fur et à mesure du récit, on obtient les informations au compte goutte  à travers les histoires que s’invente Cherry. Elle se confie à Shay, le petit ami de sa nouvelle sœur aînée, Honey, où elle évoque sa vie comme une jolie histoire. On ne sait toujours pas si certains propos sont véridiques ou imaginaires. Cherry s’intègre plutôt facilement à cette nouvelle famille, bien que sa manie de mentir va  envenimer la situation, surtout avec Honey qui a un caractère difficile. De plus, les sentiments qu’éprouve Cherry pour le petit ami de cette dernière n’arrangent pas leur relation. Le premier défaut du personnage qui me vient à l’esprit est son côté naïve, elle fonce tête baissée dès qu’une personne tente de la mettre en colère. 

Honey Tanberry est un vrai mystère. On sait qu’elle en veut énormément à sa mère d’avoir une nouvelle relation, elle qui pense encore énormément à son père. Il y a une colère latente qui ne demande qu’à exploser, évidemment c’est sur Cherry et son père qu’elle va forcément retomber.
Les autres sœurs Tanberry : Skye, Summer et Coco sont toutes les trois plutôt joviales et aiment s’amuser de tout. Elles s’entendent tout de suite très bien avec Cherry. L’histoire se finit sur une note assez triste pour Honey. C’est vraiment un personnage dont j’ai envie de découvrir le caractère dans les autres tomes de cette saga. Je pense qu’elle mérite notre attention, pour tenter de  mieux la comprendre. 

Concernant  l’écriture de Cathy Cassidy, elle est fluide et simpliste, mais très rafraichissante. L'auteure arrive à donner au lecteur l’envie de continuer de lire, de donner une certaine dépendance à son récit.  
L’auteure nous offre un environnement enrichi, idyllique mais une certaine noirceur sous cette surface lisse. On sent également son inspiration pour  "Charlie et la chocolatrie" en moins fantaisiste tout de même, ainsi que le film « Le Chocolat » qui avait les influences gitanes dont l’auteur sème tout le long du récit. Un film que j’avais particulièrement apprécié, ce n’est donc pas étonnant au final que j’apprécie cette histoire toute en finesse. Un roman qui se consomme sans modération ! Si vous avez envie d’une histoire qui se lit facilement, celle-ci est faite pour vous changer les idées.



EXTRAITS

« Pourquoi est-ce que je les gêne autant ? Ca fait des années que j’essaie de comprendre. Dans les magazines, ils conseillent toujours de « rester soi-même » pour se faire de nouveaux amis. Honnêtement, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Quand elles me regardent, les filles comme Honey et Kirsty McRae voient la version humaine d’une Tasty Bar ratée. Un spécimen chez qui on a dû oublier une ou deux couches à la fabrication. » - CHAPITRE 7

« - Mon père est super haut placé, continue Honey. Il travaille dur. Tous les jours de la semaine et très tard le soir. C’est pour ça que je ne peux pas l’appeler quand je veux, parce qu’il est souvent en  réunion. Et c’est pour ça aussi qu’il ne peut pas toujours venir nous voir et que des fois, quand on doit lui rendre visite à Londres, il est obligé d’annuler…
 Je me mords les lèvres. Si Honey espère me prouver que son père est mieux que le mien, c’est raté. Tout ce que j’imagine, c’est un type superficiel et frimeur, qui fait passer son travail avant ses filles. Mais bon, Honey préfère tout voir en rose, et c’est normal : elle aime son père. 
» - chapitre 17

«  Toujours d’après les magazines, ce genre de sentiment est généralement à sens unique. Le garçon sur lequel vous craquez envahit vos rêves, votre tête et votre cœur. Vous y pensez en vous réveillant le matin et avant de vous endormir, vous imaginez un million de façons vous retrouver avec lui, mais ça ne sert à rien parce que ce garçon, vous ne pourrez jamais sortir avec lui. Le plus souvent, c’est un acteur ou une rock star ou bien le beau gosse du coin qui ne sait même pas que vous existez. » - chapitre 19

«  - Quand j’avais ton âge, j’emportais un carnet partout avec moi. Je couchais mon cœur et mon âme sur le papier. Tu peux faire pareil, l’utiliser comme un journal, ou un livre de souvenirs, un endroit où faire le tri entre les rêves et la réalité. Écrire des histoires. Imaginer.
Je réfléchis à ce qu’elle venait de dire. Et si je regardais les choses autrement ? Si mes mensonges étaient plutôt des histoires, comme dit Shay ? Des fables, des contes, de l’imagination, de l’inspiration…une façon d’exprimer les sentiments que je porte en moi. Ils n’auraient plus rien d'honteux ou de triste. Je pourrais même finir par en être fière, un jour.
 » - chapitre 29






GLOBALE : 7 /10
ECRITURE : 7 /10
SCENARIO : 7 / 10
PERSONNAGES : 8 /10
SUSPENS : 6 /10



samedi 1 août 2015

Les Loups de Kharkov [ Alexis Lorens ]



GENRE : Policier / Historique
ÉDITION : Editions du Petit Caveau
COLLECTION : Sang Noir
FORMAT : Ebook/ Epub
PUBLIE EN : 2010
DATE DE L’ÉDITION : 2012
LANGUE D'ORIGINE : Français







Il est né en avril 1970 dans le nord de la France.
Le baccalauréat en poche, Il s'est engagé à 19 ans dans la Marine Nationale. Son métier de navigateur l’a amené à voyager dans de nombreux pays et à découvrir la richesse des diversités multiculturelles mondiales.
Après s’être lancé dans de multiples essais infructueux de scénario et de planches de bandes dessinées d’inspiration Fantasy, Il a décidé de s’aventurer dans l’écriture d’un roman.
Inspiré par des auteurs de fantastique, science-fiction et fantasy tels que Stephen King, Jack Vance, Philip K. Dick, Isaac Asimov, Franck Herbert, Dan Simmons, Bram Stoker ou Caleb Carr, Il ne refuse pas une littérature plus classique et Il a pour livres de chevet, l’Étranger d’Albert Camus et le Roi des Aulnes de Michel Tournier.
La musique contribue à son inspiration, rythmée au son de : Nine Inch Nails, Afghan Whigs, Sisters of Mercy, Radiohead, Stones Roses, Pixies, Smashing Pumpkins, Fields Of Nephilim, Killing Joke ou, plus commercialement connus, U2 et Placebo. Une mention particulière attribuée à Dead Can Dance et à la voix envoûtante de Lisa Gerrard.
Féru d’histoire médiévale, il possède une bibliothèque très fournie sur cette période et il a ouvert un forum consacré à cette époque: LA PASSION DU MOYEN-AGE. En vrai passionné, il ne rate jamais l’occasion de visiter l’édifice moyenâgeux ou de dénicher l’objet qui viendra compléter sa collection.
Il réside aujourd’hui en Bretagne, avec son épouse et ses deux filles.








" Novembre 1936. A Paris, la police est sur les dents : les cadavres se succèdent, plus mutilés les uns que les autres. Seul indice, les victimes sont de jeunes et jolies danseuses de ballet.
Est-ce l’œuvre d’un psychopathe ? La machination d’une secte satanique ? Les inspecteurs Xavier Kerlann et François Hernandez ignorent qu’ils viennent de tirer le fil d’un écheveau sanglant qui les conduira de Paris à New York sur la piste d’un ennemi plus terrifiant encore…"





Je tiens tout d’abord à remercier les éditions du Petit Caveau qui m’ont permis de lire cet ebook grâce à leur opération « All you can read » en échange d’une chronique.
« Les loups de Kharkov » de Alexis Lorens est une histoire originale qui aborde les « vampires » sur un thème plus réaliste. Ce roman est également basé sur des faits historiques très intéressant que je ne connaissais pas. Cela m’a permise de m’instruire sur ce point-ci, bien que par moment, je n’arrivais pas à tout comprendre. J’ai dû effectuer des recherches sur wikipédia pour compléter les informations de l’auteur.
On découvre donc un univers policier durant le XXème siècle, juste avant la seconde guerre mondiale. Les inspecteurs du quai d’orfèvre enquêtent alors sur des meurtres sanglants, brutaux et pour le moins étrange.
L’action est assez constante et mener rapidement. Chaque chapitre fini sur une note de suspens qui augmente notre avidité pour l’histoire.
On découvre alors historiquement parlant, « la révolution bolchévique », ici centré sur les « Cosaques » qui n’avait aucun parti pris et se voyait expulsé par les républicains, eux qui étaient des royalistes. « Les loups de Kharkov » sont donc issus des cosaques. Il s’agit entre autre d’Alexandre, Viktoryia et Dimitri, des enfants qui ont du fuir leur pays et sont atteints d’une étrange maladie, dont seul une transfusion de sang, puisse les tenir en bonne santé. Seulement, cette maladie joue également sur la santé mentale. Ils se prennent ainsi pour des êtres immortels, comme des  « vampires ».
Le premier meurtre est une jeune danseuse du ballet de l’opéra de Paris. Après cela, le jeune inspecteur diplômé en psychologie, tombe amoureux de l’amie de la victime. Une idylle totalement décousue et qui n’est malheureusement pas du tout crédible. Comme l’inspecteur qui doit être une sorte de « profiler », mais ce n’est absolument pas le cas…
Bref, malgré de nombreux détails qui manquent, comme la signification pour le choix littéraire des assassins sur les lieux de leur crime, mais aussi en quoi « Emilie » la danseuse était liée aux loups de Kharkov. Nous restons dans le vague et assez déconcerté.
En arrivant à la fin du roman, je ne savais pas quoi penser, car j’ai la sensation d’une fin bâclée et terminé trop rapidement à mon goût. On se dit « tout ça pour ça ? »
Je m’attendais à une fin spectaculaire, mais rien de la sorte, seulement plus de questions qui restent sans réponses.
Je  vais en venir maintenant au style d’écriture de l’auteur. Là encore, je fus franchement très déçue. Un style trop simple et qui parfois manque de cohérence, surtout dans les dialogues qui sont vraiment mauvais par moment, comme par exemple ici :

«  - Vous voulez que je m’en occupe, patron ? demanda Xavier.
- Non, laisse ! Monsieur Radevois était sur le départ, n’est-ce pas ? Je n’ai pas besoin qu’un sycophante de ton espèce vienne marcher sur mes plates-bandes !
- Très bien, commissaire mais je ne laisserai pas passer cette histoire d’égorgeur sanguinaire ! Je ne vous salue pas !
- C’est ça, au plaisir !
Le journaliste repartit tout penaud, l’œil mauvais. Il n’avait pas dit son dernier mot.
- Vous ne l’appréciez guère, à ce que je vois, remarqua Xavier.
 
»
Il faut savoir que la présence de ce journaliste n’apporte rien au scénario, mais qu’en prime il ne réapparait plus dans la suite de l’histoire. En plus, Xavier qui doit être très psychologue, se trouve ici être qu’un « nigaud » si puis-je dire. La déduction n’importe qui aurait pu le faire et sa remarque n’est pas constructive. Quant à ce dialogue, on dirait une querelle ridicule entre adolescents. Je me montre très dure sur mes termes, mais les dialogues sont vraiment exaspérants.
Voici encore un exemple du très fin psychologue, Xavier :


«  - Alors inspecteur, la compagnie d’une vieille dame ne vous rebute pas ? Comment avance votre enquête ?
- Comment savez-vous cela ? Je ne vous en avais pas parlé !
- Oh, vous êtes policier et il y a toujours des enquêtes en cours.
- Oui, vous avez raison, c’est logique !
 
»
Pas très logique pour notre héros apparemment…
Il y a encore une grande faute dans le style d’écriture, notamment quand la police française se rend aux usa pour pourchasser les loups de Kharkov. Le capitaine qui parle approximativement français ne commet pourtant aucunes fautes de français et possède même un vocabulaire très enrichi ! Encore une faute qui ne rend pas l’histoire du tout crédible. Il aurait été intéressant justement de pointer du doigt les erreurs de français (pour une fois qu’on en demande !) pour montrer qu’il est américain.
En conclusion, « Les loups de Kharkov » auraient pu être une histoire très intéressante, s’il n’y avait pas eu autant d’erreurs de la part de l’auteur. Les parties historiques de l’histoire notamment l’avant de la 2nd guerre mondiale et sur la révolution Bolchévique furent très intéressant ! Mais la pauvreté de l’écriture et les mauvais dialogues ont vite fait de rebuter les lecteurs. Dommage.




EXTRAITS

" Je veux croire que nous sommes des vampires. Nous avons le pouvoir de régner sur le monde ! Nous sommes des artistes de la Mort ! Des sculpteurs de la Terreur !"
[...]
" Bien souvent, Dimitri avait connu la peur, manifestation de l'instinct de conservation, défense du corps qui veut vivre. Avec âpreté, il s'était battu avec elle. Il gardait de ces luttes un souvenir amer. Depuis qu'il avait pris en main le groupes des Loups de Kharkov, jamais la faillance ne l'avait atteint mais, depuis quelques jours, un nouveau sentiment, l'inquiétude, le pénétrait. Il redoutait de n'avoir pas dûment rempli toutes ses obligations et craignait d'être assailli par surprise. Le bruit, le silence plus encore, le troublaient, l'alarmaient."


 GLOBALE : 4 / 10
ÉCRITURE :  3 / 10
SCENARIO : 6 /10
PERSONNAGES : 5 / 10
SUSPENS : 4 / 10