GENRE : Fantastique / horreur
ÉDITION : ActuSF
COLLECTION : Hélios
NOMBRES DE PAGES : 294
PUBLIE EN : 2006
PARUTION DE L’ÉDITION : Septembre 2015
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : John Lang
ÉDITION : ActuSF
COLLECTION : Hélios
NOMBRES DE PAGES : 294
PUBLIE EN : 2006
PARUTION DE L’ÉDITION : Septembre 2015
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : John Lang
John Lang, alias Pen Of Chaos, est un musicien, auteur et webdesigner français né à Douarnenez le 2 juin 1972.
Il est principalement connu en tant que créateur de l’aventure humoristique du Donjon de Naheulbeuk ;
il écrit des nouvelles de fantasy, des articles pour des fanzines. Il
est également auteur-compositeur, ayant à son actif avec le groupe de
musique Naheulband quatre albums sur le thème de Naheulbeuk. Il
a aussi participé en tant qu’acteur à plusieurs courts-métrages du
collectif amateur Cheap Movies.
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PRENDS GARDE JE SERAI BIENTÔT DEHORS
" En voulant dépanner l'ordinateur d'un prêtre, Uther, jeune prof
en informatique qui menait jusqu'ici une vie on ne peut plus banale, ne
se doutait pas qu'il allait ouvrir la boîte de Pandore. Ce qui ne
devait être qu'une simple éradication d'un virus particulièrement retors
va vite prendre une tout autre ampleur lorsque le corps du père
Alexandre est retrouvé atrocement mutilé à son domicile. Car il se
pourrait bien qu'un démon se soit invoqué directement depuis une
machine. S'engage alors une course contre la montre, afin d'empêcher
Paris de devenir le dixième cercle des Enfers..."
Tout d’abord, je tiens à remercier le site Babelio et les éditions ActuSF qui m’ont permis de chroniquer ce roman, lors de la dernière « Masse Critique » du mois de Septembre.
John Lang nous offre ici son
premier roman fantastique et je dois dire que je ne fus aucunement déçue
de ma lecture ! Très connu pour le « Donjon de Naheulbeuk
», il offre ici une vision noire d’un monde démoniaque complètement
horrifique. Mais son humour reste malgré tout présent, un humour noir
évidemment.
Nous découvrons donc l’histoire d’Uther Lelance, un jeune professeur d’informatique à Paris. On a de
lui, l’image d’un homme intelligent et cultivé. Il a également un côté
très « geek », certes pour un professeur d’informatique de son âge cela
peut se concevoir. Son quotidien est bouleversé quand son collègue,
Michel lui demande d’aider un de ses amis du clergé, le père Alexandre.
Après quelques réticences, Uther accepte malgré tout de l’aider.
Seulement une fois sur place, le jeune professeur déchante très vite. Le
virus informatique auquel il doit faire face n’a rien de naturel, il
peine à comprendre ce qu’il s’est produit sur cette machine. Quand il
découvre des mots et images obscènes, il se doute davantage qu’il ne
pourra pas en venir à bout :
« J’étais
en sueur, une sueur froide et aigre. Il fallait que je stoppe ce
programme avant qu’il n’aille plus loin. Ces images étaient trop fortes,
je n’avais plus du tout envie de voir la suite, car j’étais à présent
certain que cela deviendrait insoutenable. J’eus soudainement la
certitude que quelques photos, notamment la dernière, ne pouvaient pas
exister. Je pensai à des montages sur le coup, ou à des trucages.
Comment faire tenir tous ces animaux en place pour prendre la photo,
leur faire pratiquer des obscénités sans que personne ne les
maintienne ? En faite, ces clichés ne semblaient pas être là pour faire
peur, ils ressemblaient à des flash-back d’un mauvais rêve. »
L’auteur nous démontre à partir de ce « virus », un
monde totalement horrible et dérangeant. On ressent le malaise des
personnages, le dégoût. Bref tout ce qui fait qu’un roman d’horreur
fonctionne ! On découvre alors la fameuse phrase énigmatique « Prends
garde je serai bientôt dehors. » Alors, on plonge irrémédiablement dans le monde surnaturel.
Je dois dire que la description des meurtres ou les sévices que les personnages subissent sont parfois tellement bien décrits qu’on est franchement dégoûté. (Pour moi c’est en bien évidemment) :
Je dois dire que la description des meurtres ou les sévices que les personnages subissent sont parfois tellement bien décrits qu’on est franchement dégoûté. (Pour moi c’est en bien évidemment) :
« Il
ressemblait à ses voitures compressées qu’on entasse dans les
cimetières automobiles. Ce petit meuble aurait pu difficilement loger un
enfant de cinq ans et pourtant notre ami tenait dedans entièrement,
complètement plié. Ses os fracturés dépassaient de ses plaies ouvertes
et son crâne enfoncé laissait voir un peu de son cerveau. Seuls, dans ce
corps supplicié, ses yeux étaient intacts, figé dans une expression
d’horreur absolue. »
Voici un extrait qui montre donc le côté horrifique de ce roman, mais également le cynisme dont le héros fait preuve. Peut-être pour atténuer ce qu’il voit ?
Après ce passage, Uther qui a entrainé dans son entreprise un jeune étudiant du nom de James, avec qui il entretient des relations amicales, se voit également entraîner dans ce monde d’horreur.
Ils doivent alors trouver une solution ou une quelconque aide, c’est en tentant d’appeler du secours au Vatican, qu’ils vont rencontrer un évêque de Rome, Charles Durgain. Ce dernier va tenter de renvoyer le démon dans son monde. John Lang évoque alors la démonologie d’un point de vue purement théorique dans la caractérisation des démons, ici : Abalam et Paymon. Les descriptions sont purement issues de source internet comme la physionomie de Paymon ou la place qu’occupe Abalam dans la hiérarchie infernale. Je dirais même que le site « La chouette noire » évoque les mêmes descriptions. (Oui, j’ai moi-même effectué des recherches sur ce sujet). Par contre, la physionomie d’Abalam est fictive, bien qu’elle doive être assez ressemblante à Paymon vu que les démons sont associés.
Après ce passage, Uther qui a entrainé dans son entreprise un jeune étudiant du nom de James, avec qui il entretient des relations amicales, se voit également entraîner dans ce monde d’horreur.
Ils doivent alors trouver une solution ou une quelconque aide, c’est en tentant d’appeler du secours au Vatican, qu’ils vont rencontrer un évêque de Rome, Charles Durgain. Ce dernier va tenter de renvoyer le démon dans son monde. John Lang évoque alors la démonologie d’un point de vue purement théorique dans la caractérisation des démons, ici : Abalam et Paymon. Les descriptions sont purement issues de source internet comme la physionomie de Paymon ou la place qu’occupe Abalam dans la hiérarchie infernale. Je dirais même que le site « La chouette noire » évoque les mêmes descriptions. (Oui, j’ai moi-même effectué des recherches sur ce sujet). Par contre, la physionomie d’Abalam est fictive, bien qu’elle doive être assez ressemblante à Paymon vu que les démons sont associés.
On retrouve également dans le roman des clins d’œil
à tout ce qui est jeux vidéo. Vers la fin du roman, dans l’ultime
bataille, j’avais l’impression de me tenir au cœur d’un jeu d’aventure !
Evidemment, ce style ne peut pas plaire à tout le monde, mais moi j’ai
grandement apprécié ces petits détails. Notre héros lui-même est fasciné
par les armures médiévales et lui aussi s’imagine être au cœur d’une
quelconque aventure d’antan :
« Cela
respirait l’héroïsme, les combats épiques et les chevauchées. Cela
sentait le vieux cuir, l’acier huilé et patiné, le bois sec et l’étoffe
usée. Ce n’était pas comme dans un musée, où les choses se laissent
contempler à travers une vitre. Ici tout vivait, comme si la dernière
bataille avait eu lieu la veille, comme si les chevaliers venaient de
quitter la salle. J’avais envie de bondir en criant « Pas de quartier »,
d’expédier de la poix enflammée sur des conquérants vindicatifs.
C’était le bonheur des guerriers. »
On voit ici qu’il s’agit d’un domaine très connu de
l’auteur. Il sait de quoi il parle et ses descriptions du Moyen-âge
sont très fidèles, comme les interludes qui s’immiscent dans le roman
pour expliquer l’origine du fameux bouclier et d’une épée un peu
particulière. Le récit se termine sur de nombreuses questions, des
points sont restés volontairement dans le flou, comme concernant la
petite amie d’Uther, Marine mais également Thomas, un personnage
énigmatique qui finalement se retrouve être de la même trempe que son
ancêtre. On peut supposer à une suite d’aventures pour Uther et James.
En conclusion, cette lecture m’a énormément plu !
J’aime vraiment la littérature fantastique/horreur, quand un auteur
arrive à me garder captivée du début à la fin, cela est très rare. Mais John Lang
y est parvenu ! Je recommande donc chaudement son roman qui est très
bien écrit, facile à lire et nous donne des frissons tout le long du
récit. Je n’ai rien d’autre à dire, à part : Excellent !
GLOBALE : 9 / 10
ECRITURE : 9 / 10
SCENARIO : 10 / 10
PERSONNAGES : 9 / 10
SUSPENS : 9 / 10
ECRITURE : 9 / 10
SCENARIO : 10 / 10
PERSONNAGES : 9 / 10
SUSPENS : 9 / 10
COUP DE CŒUR!