Dernières Chroniques

DERNIERES CHRONIQUES LIVRESQUES


nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image

dimanche 15 mai 2016

Another #1 - Celle qui n'existait pas






GENRE : Fantastique
ÉDITION : Pika Roman
NOMBRES DE PAGES : 341
PUBLIE EN : 2009
DATE DE L’ÉDITION : 13 avril 2016
LANGUE D'ORIGINE : Japonaise
AUTEUR : Yukito Ayatsuji
TRADUCTION : Momomi Machida & Patrick Honnoré
PRIX : 14,95 €








Ayatsuji Yukito, de son vrai nom Uchida Naoyuki, est né en 1960 à Kyoto. Pendant ses études à l'université de Kyoto, il fait partie du club des amateurs de romans policiers où il rencontre sa future femme, Ono Fuyumi, qui deviendra elle-même auteur avec notamment la série Les douze royaumes. En 1987, Meurtres dans le Décagone marque ses débuts d'écrivain et constitue le premier volume de sa série de romans policiers Meurtres dans la maison... Ayatsuji Yukito remporte en 1992 le grand prix du roman policier japonais avec Meurtres dans la maison aux horloges.


Il est connu pour avoir lancé le style "néo-classique" du roman policier japonais qui renoue avec les enquêtes de détectives et les intrigues de logique pure. Il a également signé des scénarios de manga et de séries pour la télévision.  









" Collège de Yomiyama-Nord, 1972. Lorsque Misaki, élève de 3e-3, trouve la mort, les autres élèves de la classe refusent de l’accepter, et font « comme si Misaki était toujours en vie ». Tant et si bien que leur camarade apparaît, pâle mais avec le sourire, sur la photo de classe de fin d’année ! Depuis, la « classe maudite » est le théâtre d’accidents en série, terrifiant élèves aussi bien que professeurs. Et si la 3e-3 était devenue l’antichambre de la mort… ? "







J'ai connu "Another" dans sa version anime sur la chaîne tv Gong Max. J'avais été bluffé par la qualité du scénario, ainsi que le côté macabre et horrifique. C'est pourquoi, j'ai voulu découvrir les origines avec le roman de Yukito Ayatsuji.

"Celle qui n'existait pas" pose ainsi les bases principales du récit. On découvre la vie difficile de Koîchi Sakakibara, un jeune collégien de quinze ans qui doit faire sa rentée au collège à Yomiyama-Nord. Seulement, cela ne se passe pas comme prévu, puisque le jeune homme se retrouve hospitalisé à la suite d'un nouveau pneumothorax. Il doit alors faire sa rentrée un mois plus tard.
Quand il découvre sa classe, la 3e-3 : ses camarades se comportent étrangement vis-à-vis de l'élève Mei Misaki. Une jeune fille d'apparence frêle, portant un bandeau sur un œil. Il avait rencontré cette jeune fille à l'hôpital lors de son hospitalisation. Immédiatement, Koîchi tente de sympathiser avec elle. Au plus grand malheur des autres élèves. Pourquoi font-ils tant de mystère vis-à-vis de cette de leur camarade ?
L'inquiétude du héros grandira à chaque nouveau chapitre, surtout quand des morts suspectes commencent à toucher ses camarades de classe, ainsi que leur famille. La peur gouverne désormais cette classe à la réputation plus ou moins étrange. Surtout quand on lui signifie que Mei Misaki n'existe pas... Serait-il le seul à la voir ? Est-elle un fantôme ? Le comportement étrange de cette fille viendrait-elle corroborer ses allusions macabres ?
C'est la base du scénario de ce roman que j'ai apprécié, mais sans plus de conviction.

En effet, contrairement à l'anime qui instaurait ce sentiment de peur. On ne le retrouve pas cœur du roman, je l'ai très peu ressenti en parcourant les pages.
Un autre mauvais point :  les morts qui sont censées être spectaculaire, se retrouvent annihilé à travers un style d'écriture simple et sans saveur.
Habituellement, j'adore lire les romans japonais , car ils possèdent un vrai talent pour instaurer le suspens et la peur sans dévoiler la moindre intrigue. Certes, ici le principe reste le même. Seulement, à force de voir Koîchi se poser des questions sans trouver la moindre réponses ou partiellement, on a une sensation de frustration qui peut rebuter le lecteur.  C'est ce qui donne le côté "suspens" et qui procure l'envie découvrir la suite. Mais le côté fantastique est tellement peu exploité et malhabile... Je retiendrai jute l'ambiance du magasin de poupée qui renforce une impression malsaine et irréelle. Pourquoi ne pas avoir intégré ces détails dans la classe elle-même, voir à renforcer l'étrange personnage qu'est Mei Misaki ?
Concernant l'écriture de Yukito Ayatsuji, elle est trop simple et fade (Où serait-ce dû à la traduction qui était déjà remplie de fautes ?). Dans un roman fantastique, la description doit être importante pour renforcer l'impression de peur ou d'inquiétude du lecteur. Hors ici avec ce manque de description, nous ne ressentons rien du tout. L'auteur mise seulement sur le dialogue et le scénario, ce qui nous gâche un peu la lecture. Pourtant, la trame est vraiment très bonne et originale !  Je suis assez déçue de constater, que finalement le roman est moins bon que l'anime. Dommage.


En conclusion, "Celle qui n'existait pas" possède un scénario bien ficelé au centre d'une étrange malédiction et du suspens. Mais ce roman manque cruellement de sensations fantastiques à cause du descriptif très peu travaillé et d'une écriture trop fade. Peut-être devrais-je seulement me contenter des mangas ? Je vais y réfléchir plus sérieusement. 




EXTRAITS


" Qu'est-ce qui se passe dans cette classe ?
Le silence était franchement inhabituel. Personne ne papotait. tout était très calme. Enfin, non , pas calme, au contraire. Il y avait comme...une étrange tension. Oui, c'est exactement ça, une étrange tension.
D'où est-ce qu'elle pouvait bien venir ?
C'était à cause de cet étranger de Tokyo qui venait se mélanger à eux ? Non, croire que je pouvais les intimider aurait été franchement orgueilleux de ma part.
C'était la fille, alors ?
Mei Misaki ?
"

* * *

" Environ la moitié des poupées étaient de ce modèle à articulations sphériques, comme celle de la jeune fille dans la vitrine. Elles présentaient ces sphères caractéristiques qui permettent le mouvement au niveau des poignets, des coudes, des épaules, des genoux, des hanches, etc. pour prendre une pose. Une beauté très particulière s'en dégageait.
Comment décrire cette beauté ? Elles étaient dotées de réalité, une réalité douce et froide, et n'étaient pourtant pas réelles. Elles avaient l'air d'être humaines, et en même temps, pas du tout. Elles étaient bien de ce monde, et pourtant n'y appartenaient pas. Elles existaient, mais leur existence tenait à un fragile équilibre, entre ce côté-ci et l'autre côté.
"

* * *

" Alors ? Mei Misaki existait-elle ou non ?
En définitive, la question ne pouvait être tranchée par la réflexion, c'était ça le problème. A moins d'un acte radical, je resterais à balancer et tergiverser entre deux extrêmes, tantôt soumis aux circonstances, tantôt influencé par mes états d'âme. Il était temps de passer aux actes.
Or, l'expérience que je venais de vivre aujourd'hui m'avait au moins appris quelque chose. Je ne dirais pas que j'avais tout compris, mais je voyais désormais se dessiner une "structure" au cœur de tous ces mystères.
Je veux parler de la façon dont j'étais traité par la classe, bien sûr.
"

 
 






GLOBALE : 7 / 10
ÉCRITURE : 6 / 10
SCENARIO : 9 / 10
PERSONNAGES : 8 / 10
SUSPENS : 7 / 10








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire